Le département de la Haute-Marrie est formé d'une
portion de la partie méridionale de l'ancienne province de Champagne,
comprenant les pays désignés sous les noms de Perthois, de Vallage et
de Bassigny; de quelques enclaves de l'ancien duché de Bourgogne ; d'une
partie assez considérable du ci-devant duché de Bar, et de quelques
communes de la ci-devant Franche-Comté. Il tire son nom de la rivière
de Marne qui y prend sa source et le traverse presque en droite ligne
du sud au nord.
Ses homes sont : au nord-est, le département de
la Meuse; à l'est, celui des Vosges :; au sud-est, celui de la Haute-
Saône ; au sud-ouest, celui de la Côte-d'Or ; à l'ouest celui de l'Aube;
au nord-ouest, celui de la Marne.
Le département de la Haute-Marne
renferme un grand nombre de montagnes, tantôt formant de grandes chaînes,
et tantôt isolées ou groupées; elles donnent à la surface du département
une grande variété, et forment de nombreux vallons dont la direction
est ordinairement du sud au nord. C'est dans l'arrondissement de Langres
que se trouvent les plus hautes montagnes : il est à peu près partagé
en deux par la chaîne de Langres. La partie qui est à l'ouest de cette
ville est entièrement composée de montagnes, et forme le point culminant
du département; la partie de l'est est plus basse et renferme des vallées
plus larges, des plaines plus étendues et plus fertiles. Buffon a dit
que la ville de Langres était le point le plus élevé de la France ;
cela est inexact, parce que les chaînes des Vosges, du Mont-d'Or, du
Jura et des Alpes du Dauphiné, sont plus hautes que les montagnes de
Langres ; mais l'arrondissement de Langres, pris dans son ensemble,
c'est-à-dire le sol qui constitue les coteaux et les vallées, est l'un
des plus élevés de la France, puisque les eaux qui en découlent traversent,
comme nous l'avons dit, la plus grande partie, de la France dans trois
grandes directions.
« Les habitants indigènes de la Haute-Marne sont de stature moyenne. Les tempéraments sanguins et lymphatiques dominent ; mais les hommes de la montagne sont plus sveltes que ceux de la plaine et ont plus d'agilité. Calmes par tempérament, froids même en apparence, les Haute-Marnais n'en ont pas moins donné mille preuves de courage et de patriotisme. Ils sont modestes sans servilité ; le fond de leur caractère est la douceur, la bonté, la générosité. Ils sont laborieux, et des célébrités de tous les genres témoignent de leur intelligence et de leur aptitude. Leur costume n'offre rien de particulier ; leur ancien langage, le patois, n'est plus guère parlé ; les anciens usages sont de même oubliés, et l'instruction a généralement fait justice des vieilles croyances superstitieuses. »
L'arrondissement de Chaumont renferme aussi beaucoup
de montagnes, mais elles sont moins élevées que dans celui de Langres.
L'arrondissement de Vassy est plus plat que les deux autres : on voit
donc que les montagnes commencent au sud, dans les environs de Langres,
et diminuent en nombre et en hauteur en se rapprochant du nord. Le département
de la Haute-Marne est l'un des plus boisés de la France : les plus grandes
forêts sont dans l'arrondissement de Vassy ; mais celui de Chaumont
en renferme un plus grand nombre. L'arrondissement de Langres' est moins
boisé que les deux autres ; cependant il y a encore de grandes masses
de bois dans l'ouest de cet arrondissement. On trouve dans tout le département
de belles et fertiles vallées ; les plus remarquables sont celles de
la Vingeanne et de l’Amance, dans l'arrondissement de Langres ; de la
Marne et du Bassigny, dans celui de Chaumont, et du Perthois dans celui
de Vassy. Les maisons des villages sont mal bâties, basses et irrégulières,
et souvent couvertes de chaume. On emploie aussi pour couverture dans
beaucoup de localités, des pierres plates nommées laves ; et les villages
dans lesquels cette couverture est en usage sont ceux dont l'aspect
est le plus triste et le plus uniforme. Les rues sont encombrées et
rétrécies par des fumiers et des mares d'eau qui les rendent souvent
impraticables et répandent une odeur infecte.
C'est surtout dans
les villages des environs de Langres que ce triste tableau se montre
dans toute sa réalité : les villages des environs de Chaumont et de
Vassy sont bien mieux bâtis.
Note : ce site officiel
du ministère de la culture vous donne toutes
les informations relatives à tous les lieux
et objets inscrits au patrimoine de chaque commune
d'un département.
Superficie :621
100 ha
Population: 184 039 hab.(2010)
Dénsité :30 hab./km²
Nb de communes : 438
Antérieurement à la conquête
romaine, le territoire qui forme aujourd'hui le département
de la Haute-Marne était occupé par les Lingones, l'un
des peuples les plus anciens et les plus puissants des
Gaules. Cantonnés sur la limite de la Belgique et de
la Celtique, ils confinaient, au nord, avec les Remi
et les Leuci ; au sud, avec les Ædui ; à l'ouest, avec
les Senones et les Tricasses ; à l'est, la Saône les
séparait des Sequani. Ils avaient pour capitale Langres,
qui a pris le nom du peuple, mais qui s'appelait auparavant
Andomadunum.
Ainsi que les autres peuplades gauloises,
les Lingons reconnaissaient, sous le nom de Diex, et
non Dis, comme plusieurs auteurs l'ont écrit, un esprit
souverain et créateur de l'univers, un Dieu qui punit
le vice et récompense la vertu. Ils croyaient aussi
à l'immortalité de l’âme. C'était en plein air, au sein
des forêts, que s'accomplissaient leurs mystères sacrés.
On retrouve encore, en plusieurs endroits de la Haute-Marne,
de ces grandes pierres druidiques sur lesquelles ils
sacrifiaient à leur divinité. D'après l'inventaire des
monuments mégalithiques de la Champagne, on compte dans
la Haute-Marne : 5 dolmens, 6 menhirs, 1 cromlech (les
Fourches, près de Langres), 1 pierre branlante, 12 pierres
diverses.
Six cents ans avant l'ère chrétienne,
les Lingons, unis aux Boïens, passèrent les Alpes Pennines.
Ayant traversé le fleuve sans fond (c'est ainsi que
les Celtes désignaient le PÔ), ils chassèrent les Étrusques
de la rive droite, et s'y établirent. Braves, impétueux,
on les voyait fondre sur l'ennemi avec tant de rapidité,
que quelques auteurs font dériver leur nom du mot grec
liggein, qui signifie fondre. Cependant, trop faibles
pour lutter contre de puissants voisins, ils furent
à leur tour conquis, et chassés par les Romains du territoire
qu'ils occupaient au-delà des Alpes. César les trouva
établis sur l'une et l'autre rive de la Marne, formant
une cité (civitas) populeuse et puissante. Compris dans
cette partie de la Gaule vierge encore des armes romaines,
et connue sous le nom de Gallia comata, Gaule chevelue,
ils y dominaient, suivant Tacite, sur d'autres peuples
Il parait qu'ils pratiquaient l'agriculture. Claudien
vante leurs champs fertiles et leurs riches moissons,
qui, de son temps, servaient à l'approvisionnement de
Rome.
César, loin de les combattre, rechercha leur
alliance. Il mande au sénat, comme une nouvelle très
favorable, qu'il a gagné l'amitié des Lingons. Ceux-ci
lui fournirent des vivres et des contingents dans sa
guerre contre les Helvètes. C'est sur le territoire
Lingon, près de la source de l'Aube, que six mille Helvètes,
vaincus par les Romains, furent vendus comme esclaves
et massacrés. A quelque distance d'Auberive, on montre
la vallée où cette action sanglante se passa elle porte,
encore aujourd'hui le nom de Vaux-Sang (vallis Sanguinis).
Alliés du peuple romain, fœderati, suivant l'expression
de Pline, les Lingons lui restèrent fidèles.
Vainement
l'héroïque, Vercingétorix essaya-t-il de les rallier
à la cause de l'indépendance nationale. Dans cette lutte
suprême du courage gaulois contre l'étranger, ils restèrent
indifférents, comme si, dans leurs courses aventureuses,
ils avaient perdu le souvenir et le sentiment de la
patrie. Plus tard même, quand Julius Vindex voulut renverser
Néron, ils se déclarèrent contre lui, et soutinrent
avec les Trévires, dit Tacite, les intérêts de Néron
ce dont Galba les punit en privant leurs villes de leurs
murailles et d'une partie de leur territoire. C'était
trop de honte ; ils se réveillèrent enfin. Vitellius
et Vespasien se disputaient l'empire les légions étaient
divisées ; le sang de Vercingétorix avait engendré des
vengeurs dans les Gaules. Ce n'était plus seulement
l'indépendance qu'elles réclamaient, c'était l'empire
; les druides, sortant de leurs retraites, prêchaient
la guerre sacrée sur les bords du Rhin, Velléda, la
prophétesse, avait parlé ; ses oracles promettaient
la victoire aux fils des vieux Celtes. De toutes parts
on courait aux armes.
Voici ce qu'écrivait Monsieur
Alphonse de Lamartine dans un « Voyage en Orient
» relatant sa visite au mont Liban en avril 1833
« Ces arbres sont les monuments naturels les plus
célèbres de l’univers… les Arabes de toutes les
sectes ont une vénération traditionnelle pour ces
arbres… Ce sont des êtres divins sous la forme d’arbres…
Hélas ! Ces arbres diminuent chaque siècle. Les
voyageurs en comptèrent jadis trente ou quarante,
plus tard dix-sept ; plus tard encore, une douzaine.
Il n’y en a plus que sept, que leur masse peut faire
présumer contemporains des temps bibliques… »
L’introduction en France du Cedrus libani remonterait
à 1735, grâce à la générosité de Sloanne, alors
directeur des jardins de Kew. Bernard de Jussieu
arrivant de Londres, aurait laissé tomber la précieuse
potée qui se serait brisée sur le sol parisien,
contraignant notre botaniste national à sacrifier
son chapeau pour finir son retour au jardin du roi.
La légende magnifia bien vite l’anecdote et l’on
alla jusqu’à prétendre que le Cèdre de Jussieu avait
été rapporté de Syrie dans un chapeau, Bernard de
Jussieu s’étant privé d’eau pour l’arroser ! On
raconta aussi que le cèdre de Jussieu n’avait pas
été donné par les anglais mais qu’il leur avait
été (héroïquement ?) dérobé ! Nous étions à l’époque
des corsaires… En fait, Bernard de Jussieu rapporta
non pas un, mais deux petits cèdres. Voici ce qu’en
dit le botaniste Mérat : « Bernard de Jussieu, revenant
du premier voyage qu'il fît en Angleterre, en apporta
deux pieds dans un pot que, pour plus de sûreté,
il conserva dans son chapeau pendant tout le voyage
de Londres à Paris. Ils provenaient de ceux plantés
en 1683 à Chelsea, près de Londres »
L’un des
deux sujets a été planté au Jardin du Roi, au pied
de le la colline du Labyrinthe et l’on sait les
belles dimensions qu’il y a atteint. Connaît-on
ce qu’il est advenu du second ? Oui : « A son retour
des eaux du Mont-d'Or, Mérat s'arrêta à Montereau
pour y voir son frère, et celui-ci le conduisit
à Montigny-Lencoup (Seine-et-Marne), afin de lui
montrer un magnifique Cèdre du Liban, qui mesurait
alors de 16 à 17 pieds (5,28 m à 5,60m) de tour
»
Bernard de Jussieu l’avait donné à Trudaine,
alors intendant général des Finances et directeur
des Pépinières Royales, qui le planta en 1735 dans
le parc du château qu'il avait fait construire à
Montigny-Lencoup. La Revue Horticole a publié en
1907 le portrait de ce géant, et M. Rousseau a raconté
comment il fut sauvé de l'exploitation forestière.
En 1851, le domaine fut vendu à une société de spéculation,
puis échut à M. de Haut, président du Comice agricole
de Seine-et-Marne qui céda le tout à la commune
de Montigny-Lencoup. Il serait trop simple de s’arrêter
là…En dépit de l’origine avérée du Cèdre de Montigny-Lencoup
et des témoignages de Laurent de Jussieu, il se
trouva en France plusieurs propriétaires pour revendiquer
la communauté d’origine de leur Cèdre avec celui
du jardin des Plantes
Conduits par Julius Sabinus,
leur chef, les Lingons se rallièrent à l'empire gaulois,
et jurèrent de le défendre. Julius Sabinus était d'une
naissance illustre ; il remontait à Jules César. Puissant
et renommé parmi les Lingons, son courage, quoi qu'en
dise Tacite, qui représente ce chef gaulois comme un
fou ambitieux, n'était pas au-dessous de sa fortune.
Proclamé césar, il marcha contre les Sequani, restés
fidèles aux Romains. Après plusieurs combats, il fut
vaincu. Réduit à la dernière extrémité, « il hésita
sur ce qu'il deviendrait. La fuite en Germanie lui était
facile mais, uni depuis peu par amour à une jeune Gauloise
nommée Éponine, il préféra braver tous les périls plutôt
que de se séparer de celle qu'il ne pouvait ni abandonner
ni emmener avec lui. Dans une de ses maisons de campagne
existaient de vastes souterrains, construits jadis pour
les usages de la guerre, et propres à recevoir des vivres,
des meubles, tout ce qui était nécessaire à la vie de
plusieurs hommes. L'entrée en était secrète et connue
seulement de deux affranchis dévoués à Sabinus. Ce fut
dans cette maison que se rendit le noble Gaulois, annonçant
qu'il allait terminer sa vie par le poison, et il congédia
ses serviteurs et tous ses exclaves. Les deux affranchis
mirent alors le feu au bâtiment ; et le bruit se répandit
en tout lieu que Sabinus s'était empoisonné, et que
son cadavre avait été la proie des flammes. À cette
nouvelle, trop bien confirmée par le témoignage de Martial,
l'un des affranchis fidèles, une douleur inexprimable
s'empara d'Eponine elle se jeta la face contre terre,
pleurant et sanglotant, et resta trois jours et trois
nuits dans son désespoir, refusant toute nourriture.
Sabinus, attendri et effrayé, lui envoya de nouveau
Martial pour lui révéler qu'il n'était point mort, qu'il
vivait dans une retraite inconnue, mais qu'il la priait
de persévérer aux yeux du monde dans son affliction,
afin d'entretenir une erreur à laquelle il devrait son
salut. Qu'on se représente, s'il se peut, l'état d'Éponine
à cette nouvelle ; l'allégresse dans l'âme, elle prit
tous les signes du deuil, et joua si bien, selon l'expression
d'un ancien, la tragédie de son malheur, que personne
n'en conçut le moindre doute. Bientôt, brûlant de voir
son époux, elle se fit conduire pendant la nuit au lieu
de sa retraite, et revint avant le jour ; elle y retourna,
s'enhardit peu à peu à y rester ; puis elle n'en voulut
plus sortir. Là elle devint deux fois mère « Seule comme
la lionne au fond de sa tanière, dit un écrivain grec
qui con » nul l'un de ses fils, elle supporta les douleurs
de » l'enfantement, et nourrit de son sein ses deux
» lionceaux. » Par intervalles, elle allait en Italie
observer et consulter leurs amis communs. Mais les deux
époux furent enfin découverts et conduits prisonniers
à Rome. Amenée devant l'empereur, Éponine se prosterna
à ses pieds, et lui montrant ses enfants « César, dit-elle,
je les ai conçus et allaités dans les tombeaux afin
que plus de suppliants vinssent embrasser tes genoux.
» Ses paroles, sa douceur, son héroïsme, arrachèrent
des larmes à tous les assistants mais Vespasien, inflexible,
ordonna de traîner sur-le-champ Sabinus au supplice.
Éponine alors se releva, et d'une voix forte et pleine
de dignité, elle réclama que des destinées si longtemps
communes ne fussent point désunies à ce dernier moment.
« Fais-moi cette grâce, Vespasien, s'écria-t-elle, car
ton aspect et tes lois me pèsent mille fois plus que
la vie dans les ténèbres et sous la terre ! » Depuis,
longtemps les Gaules étaient pacifiées. Le sang de l'héroïque
Éponine et du malheureux Sabinus fut le dernier versé
pour la cause de la vieille indépendance gauloise. La
Gaule se résigna à devenir romaine. »
Cependant,
les Lingons résistèrent encore et ne firent la paix
avec Rome que sous Domitien. Toujours libres et indépendants,
Valentinien voulut les rendre tributaires. « Que l'empereur
sache, lui répondirent- ils, que les Lingons aiment
avant tout la liberté. S'il veut les forcer à faire
quelque chose qui y soit contraire, il verra combien
ils sont prompts à prendre les armes ! » Cette réponse
fière et courageuse arrêta les volontés de l'empereur,
et les Lingons continuèrent d'envoyer, selon leur coutume,
une main droite d'argent aux légions romaines en signe
d'alliance. Mais s'ils restèrent libres en face des
dominateurs du monde, ils n'échappèrent pas à la servitude
commune quand les barbares se ruèrent sur l'empire.
À la fin du IIIème siècle, les Vandales
ravagèrent leur territoire, et le couvrirent de sang
et de ruines. Plus tard, le pays de Langres fut conquis
par les Francs mais, depuis trois siècles déjà, le christianisme
y avait pénétré par le zèle de saint Bénigne, l'apôtre
de la Bourgogne, envoyé par saint Irénée vers l'an 160
; et plusieurs auteurs très autorisés placent vers l'an
200 l'épiscopat de saint Sénateur, premier évêque de
Langres.
Dans les siècles suivants, le territoire
des Lingons se présente comme divisé en comtés. Les
chroniques nous ont transmis les noms de ceux d'Attouar,
de Bar-sur-Aube, de Bar-sur-Seine, du Bassigny, de Bologne
et d'Andelot, de Nijon, de Duesmois, de Langres, de
Lassois, de Mémont, du Moge, d'Ousche et de Tonnerre.
Tous ces comtés paraissent avoir relevé de celui de
Langres dont les évêques devinrent titulaires en 967.
Après l'avoir aliéné vers l'an 1000, les évêques de
Langres le rachetèrent en 1178 ou 1179, et en offrirent
la suzeraineté au roi de France, à condition que ce
comté ne serait jamais séparé de la couronne. C'est,
croit-on, en retour de ce don que les évêques reçurent
les titres de duc de Langres et de pair de France.
Au moyen âge, le Langrois et le Bassigny comptaient
un grand nombre d'abbayes Auberive, Beaulieu, Belmont,
Benoîtevaux, Lacrêtre, Longuay, Morimond, Poulangy,
Septfontaines, Val-des-Ecoliers, Vaux-la-Douce, dont
la plupart suivaient la règle de saint Bernard.
Pendant
que ces laborieux solitaires s'efforçaient de rendre
la vie à ce pays si bouleversé par les barbares, les
seigneurs Iangrois ne cessaient de l'agiter par leurs
querelles particulières. Plus tard, Philippe le Bel
leur fit défense de guerroyer entre eux. C'était, disaient-ils,
leur enlever leur plus beau privilège ils s'en plaignirent
à Louis le Hutin, qui rapporta la défense. Dès lors
plus de repos pour ce malheureux pays. Partout et toujours
l'anarchie et la guerre ! Champs ravagés, paysans rançonnés,
pillés, vexés, bourgs et villages réduits en cendres,
tels furent les résultats des longues luttes féodales
des sires de Vergy, d'Aigremont et de Châteauvillain,
etc. Puis vinrent les Anglais et leurs partisans qui,
de 13150 environ jusqu'en 1435, guerroyèrent dans le
pays et le désolèrent. « Pour retourner au service du
roi au milieu des garnisons ennemies, disent les Langrois
dans une supplique, il a fallu faire le sacrifice de
tous nos biens ; car ces garnisons, logées tout à l'entour
de la ville, ont pillé et incendié de toutes parts,
tué les gens, bouté le feu, extirpé et copé nos vignes
et nos blés, dégasté nos biens, maisons et héritages,
Pour ce faict, ajoutent-ils, la chose nous est venue
de si grand charges et sommes tombés en si grande pauvreté
que nous n'avons do quoi vivre ; contraints, ne pouvant
l'acheter à argent, de bailler ès marchands, pour avoir
du blé, plusieurs de nos biens meubles, c'est à sçavoir:
pos, poelles, chaudrons, lis, linges et autres meubles.
» Telle était la misère des Langrois ; mais hélas !
leurs maux n'étaient pas finis. A peine délivrés de
l'étranger, ils virent s'abattre sur leur territoire
une foule d'âventuriers, connus sous le nom d'écorcheurs
et de retondeurs. Le bâtard de Bourbon occupait le pays
de Langres à la tête de ces bandits. Il s'était emparé
de La Mothe, d'où il mettait tout le pays à contribution.
Chargé de butin, il se disposait à se ruer sur la Bourgogne,
quand Jean de Vergy surprit sa bande et la dispersa.
Pour lui, arrêté à Bar-sur-Aube, jugé et condamné, il
fut jeté à la rivière dans un sac.
Après la guerre
vint la famine, en '1437, « On voyait dans les villes
les pauvres se rassembler sur les fumiers et y périr
de faim. Cette famine fut suivie de la peste ; les loups,
accoutumés à se nourrir de cadavres humains, se jetaient
sur les vivants jusque dans les villes. » Au XVIème
siècle, ce pays souffrit peu des guerres religieuses
; le parti des politiques y dominait, et, malgré le
vosinage des Guises, malgré la sanglante provocation
de Wassy, fidèle au roi, il sut rester sage et tranquille.
Mais, dans les querelles de la maison d'Autriche et
de la France, il fut en proie à toutes les calamités
de la guerre. On sait que, après le siège de Dôle par
le prince de Condé, les armées réunies de la Lorraine,
du comté de Bourgogne et de l'empire envahirent le territoire.
Cette guerre, qui dura de 1636 à 1642, « a laissé, des
souvenirs ineffaçables dans l'esprit de la population.
Chaque village brûlé ou détruit a transmis l'histoire
de son malheur aux générations actuelles ; quelques
contrées portent encore le nom redouté de Gelas (général
des impériaux), et des personnes dignes de foi nous
ont assuré avoir entendu, dans leur jeunesse, ajouter
aux litanies des saints cette expression naïve de la
terreur que les généraux inspiraient « A Forkafs,
Galas et Piccolomini, libera nos Domine »
Jusqu'en
1814, ce pays vécut tranquille ; mais, dans cette année
désastreuse, il fut occupé par les alliés. Napoléon
chassa l'ennemi de Saint-Dizier. Voulant occuper Troyes
avant lui, et empêcher la jonction des deux armées,
autrichienne et prussienne, il traversa la forêt du
Der, atteignit le 28 janvier Montierender et arriva
le 29 a Brienne, d'où il chassa Blücher, Après les combats
des 20 et 21 février sur l'Aube, il s'était porté par
Saint- Dizier et Joinville sur Doulevant. Ce mouvement
hardi jeta la terreur parmi les coalisés ; se voyant
menacés sur leurs derrières, les Autrichiens évacuèrent
Chaumont et se retirèrent sur Langres. Plus encore que
les villes, les campagnes eurent à souffrir de l'invasion.
Aussi les paysans étaient-ils exaspérés. Réfugiés dans
les bois ils ne craignaient pas d’attaquer les corps
isolés et les convois. Ceux de Perrancey, Vieux-Moulins
et Noidant, entre autres, armés de vieux fusils et de
fourches, se jetèrent sur les Cosaques et en tuèrent
un grand nombre. Un escadron autrichien se porta sur
Vieux-Moulins, avec l'ordre d'amener prisonnier tout
ce qu'il trouverait. Il n'y avait plus que quelques
vieillards.
Durant la guerre franco-allemande de
1870-187 1, le département de la Haute-Mame eut à subir
l'invasion des armées ennemies et à payer d'énormes
réquisitions. La première armée (Ier, VIIème
et VIIIème corps ), sous les ordres du général
de Manteuffel, occupa Joinville, Bologne, Chaumont,
Nogent et Châteauvillain la deuxième armée, commandée
par le prince Frédéric Charles, occupa Saint-Dizier,
Montierender, Joinville, Châteauvillain et Montigny
; enfin, la troisième armée, commandée par le prince
royal Frédéric-Guillaume de Prusse, passa à Saint-Dizier
et Blesmes.
L'origine de cette ville est
inconnue. On sait seulement qu'elle portait le nom sous
lequel on la connaît aujourd'hui dès 961, époque où
Lothaire roi de France y passa à son retour de Bourgogne
ce n'était alors qu'un bourg fortifié par un château.
La mort du sire de Chaumont, tué en terre sainte, fit
réunir cette châtellenie au domaine des comtes de Champagne.
En 1190, une chartre du comte Henri II accorda aux habitants
de Chaumont la coutume de Louis. En 1202, une prévôté
fut établie dans cette ville, qui commença dès lors
à prendre quelque importance. Plusieurs fois les évêques
de Langres élevèrent la prétention d'étendre leur suzeraineté
sur Chaumont, et l'un d'eux obtint même, en 1214,que
la comtesse Blanche veuve de Thibaut III, lui prêtât
hommage pour cette seigneurie.
Le château de Chaumont,
qui était alors séparé de la ville et portait le nom
de Haute-Feuille, devint une des maisons de plaisance
des comtes de Champagne, et fut transformé en un rendez-vous
de chasse. Du temps de Belforest, « on y voyoit encore
des chambres et salles bien basties, et qui ressentent
leur grandeur, et entre autre sil y a encore une chambre
qu'on nomme des Demoiselles et près du donjon on voit
une chapelle de Notre-Dame qu'on nomme la chapelle du
Roi. On n'habite point de présent dans ce château, si
ce n'est les concierges et geôliers, d'autant que ce
lieu sert à tenir l'audience des Mrs. présidiaux.» Il
ne reste plus de ce château que les débris d'une tour
carrée, bâtie de grosses pierres. La ville qu'il protégeait
augmenta en richesse et en population. Louis XII l'environna
de murailles; François Ier et Henri Il y
ajoutèrent quelques bastions presque entièrement détruits
et de larges fossés aujourd'hui à peu près comblés.
Cependant Chaumont n'est pas tout à fait une ville ouverte
une porte du cote de Langres et quelques débris de ses
vieilles fortifications restent debout. En 1814, les
puissances étrangères y conclurent un traité pour renverser
Napoléon. Ce traité fut signé le 1er mars 1814, dix-neuf
jours avant la rupture du congrès de Châtillon. Jusque-là
l'instinct de la peur et une haine commune contre la
supériorité de Napoléon étaient les seuls liens qui
unissaient les rois coalisés à partir du traité de Chaumont
il y eut entre eux une ligue offensive et défensive,
cimentée par la foi des serments. Ce fut une ébauche
du pacte impie auquel ils osèrent plus tard donner le
nom de Sainte-Alliance. Leurs plénipotentiaires étaient
lord Castlereagh, pour l'Angleterre; le prince de Metternich,
pour l'Autriche, le baron, depuis prince de Hardenberg,
pour la Prusse, et le comte de Nesselrode, pour la Russie.
Au terme de l'article 1, chacune des grandes puissances
s'engageait à tenir en campagne contre l'ennemi commun
une armée de cent cinquante mille hommes, total six
cent mille hommes. Article 2 :chaque allié s'engageait
à ne pas traiter séparément avec l'ennemi commun. Article
3 et 4, un subside de cinq millions de livres sterling,
fourni par l'Angleterre pour le service de l'année 1814,devait
être réparti par portions égales et en termes mensuels
entre les trois autres puissances. Les secours fournis
ultérieurement par l'Angleterre devaient être convenus
le 1er janvier de chaque année, et elle devait payer
encore, après la conclusion de la paix, au prorata du
subside convenu, deux mois à l'Autriche et à la Prusse,
et quatre mois à la Russie, pour le retour des troupes.
Art. 5 et 8, si l'une des puissances était menacée de
quelque attaque de la part de la France, chacune devait
envoyer immédiatement à son secours un corps de soixante
mille hommes, dont dix mille de cavalerie. Enfin, aux
termes de l'art. 16, la quadruple alliance était conclue
pour vingt années.
L'évêché de Langres a été fondé
dans le courant du IIIème siècle. L'évêque
Albéric y reçut, en 830, l'empereur Louis le Débonnaire
et Lothaire, son fils aîné, et tint en leur présence
un concile provincial pour la réformation du clergé
séculier et régulier.
Les évoques de Langres eurent
donc, depuis le règne de Philippe Auguste, le titre
de-ducs et pairs de France. Au sacre des rois, ils s'étaient
chargés de porter le sceptre. L'évêché de Langres était
encore, en 1830, un de ceux dont la possession assurait
la nomination à la pairie.
La position de la capitale des
Lingones, nommée Audomatunum par Ptolémée, nous est
donnée par les mesures de l'Itinéraire d'Antonin et
de la Table de Peutinger, qui toutes partent à Langres
par quatre routes différentes, partant de Durocatalaunum,
Châlons-sur-Marne, Tullum, Toul, Cabillonum,, Chalon
sur-Saône, Vesontio,. Besançon. Dans les derniers temps
de la puissance romaine, cette ville prit le nom du
peuple, Lingones, et dans l'ancien français elle se
nomma d'abord Langone ou Langoine.
On a trouvé à
Langres un grand nombre d'antiquités,. et il n'y a peut-être
pas de ville en France autour de laquelle on découvre
plus de vestiges de roules romaines: outre les quatre
déjà routes mentionnées, et dont on aperçoit encore
quelques restes, on en voit d'autres qui se dirigent
sur Troyes, sur Aval-Ion, sur Saulieu, sur la Marche,
sur Bar-sur-Ornain. Langres faisait partie de la Belgique.
Sous Auguste, elle fut comprise dans la Gaule Celtique,
et y demeura jointe jusqu'au règne de Dioclétien, qui
la plaça dans la première Lyonnaise. Les Lingons s'étaient
alliés avec les Romains dès le commencement de l'entrée
de César dans les Gaules. Ils persistèrent dans cette
alliance, et refusèrent de se rendre à l'assemblée générale
convoquée par Vercingétorix. Les empereurs romanis eurent
pour eux une grande considération; Othon leur accorda
le titre et les privilèges de citoyens romains; et plus
tard, Valentinien ayant voulu les rendre tributaires
comme les autres peuples de la Gaule, ils lui firent
dire : « Que l'empereur sache que les Lingons aiment
avant tout la liberté ; s'il veut les forcer à faire
quelque chose qui y soit contraire, il verra bientôt
combien ils sont prompts à prendre les armes». Langres
fut une des villes que les Romains s'attachèrent à décorer
de beaux édifices elle eut un capitole, des temples
et un théâtre. Plusieurs arcs de triomphe en l'honneur
des empereurs y furent élevés ; on eu voit encore un
enclavé dans les murailles de la ville.
Comme beaucoup
d'autres villes de France, Langres a été exposée à de
nombreux désastres. En 306, les Allemands pénétrèrent
jusqu'à Langres; Constance fut lui-même surpris hors
de cette ville ; l'ennemi arriva avant lui jusqu'aux
portes, et le général, pour rejoindre son armée, fut
obligé de se faire hisser avec des cordes par-dessus
les murs. Mais en moins de cinq heures, ses troupes
se réunirent; à leur tête, il sortit de Langres, il
attaqua les Allemands, dont il fit un massacre effroyable,
et il obligea le reste de leur armée à repasser le Rhin.
Cette ville, prise et brûlée
par Attila, se rétablit pour éprouver le même sort sous
le règne d'Honorius, lors de l'irruption des Vandales
en 407. Rebâtie peu de temps après l'invasion de l'empire
romain par les barbares, elle tomba au pouvoir des Bourguignons,
et continua de faire partie du royaume de Bourgogne,
jusqu'au partage de ce royaume sous les enfants de Louis
le Débonnaire ; elle échut alors à Charles le Chauve,
et eut ensuite des comtes particuliers jusqu'à ce que
Hugues III, duc de Bourgogne, ayant acheté le comté
de Langres à Henri, duc de Bar, le donna en 1179 à Gauthier,
son oncle, évêque de Langres, en échange du domaine
de Dijon. Louis VII érigea ce comté en duché-pairie,
en annexant la ville à la couronne. Pendant les guerres
contre les Anglais, Langres resta fidèle au roi de France.
Dans le XV siècle, les habitants de cette ville, malgré
les suggestions de leur évêque, soutinrent courageusement
les assauts réitérés des Anglais, qui les cernaient
de toutes parts, et firent même avec succès à l'ennemi.une
guerre extérieure. Sortant de leurs murs, ils les attaquèrent
à leur tour, détruisirent les châteaux de Changey, de
St-Broing, d'Heuilly-Coton, de Cohous, de Bourg, d'Humés
et du Pailly, et démolirent une foule de forteresses,
repaires ordinaires de petits tyrans féodaux, recelant
alors des gens d'armes anglais ou bourguignons, qui
mettaient la campagne au pillage.•— Il ne parait pas
que Langres ait eu à souffrir, pendant la guerre de
1544, contre Charles-Quint. Sous la Ligue, cette ville
se prononça pour, la cause royale contre les ligueurs,
et proclama Henri IV.
En 1814, l'armée dite coalisée
marcha sur cette ville. A son approche, le maréchal
Mortier, qui l'occupait avec 10,000 hommes, se retira
sur Bar-sur-Aube, abandonnant la défense de Langres
à 50 soldats de la garde impériale et au courage des
habitants ; mais que pouvaient-ils sans armes et sans
munitions, derrière des remparts en ruine, et que le
bruit du canon eût sufit pour faire écrouler ? D'ailleurs,
la trahison formait déjà des espérances que nos malheurs
vinrent bientôt réaliser. « Des signaux, dit M. Montrol,
furent faits du haut des murs. Les Autrichiens, prévenus
que le maréchal Mortier s'était retiré, ne laissant
de garnison que pour la garde d'une porte, se présentèrent
au nombre de 30,000. Il fallut capituler; les 50 soldats,
qui n'étaient pas prévenus de la capitulation, n'eurent
que le temps de jeter leurs armes et de.se cacher dans
les maisons, d'où on les fit plus tard échapper ; un
d'eux, ne pouvant se résoudre à fuir devant ces Autrichiens,
qu'il avait peut-être poursuivis de bataille en bataille,
depuis Marengo jusqu'aux champs de Lutzen, aima mieux
mourir que de reculer ; immobile sous cette porte, dont
on venait de livrer les clefs, il attendit, la baïonnette
croisée, les premiers escadrons qui accouraient. Ils
ne purent entrer dans la ville qu'en passant sur son
cadavre. Langres fut forcé de se rendre à discrétion.
La rigueur des proclamations vouait la ville au pillage
et à, l'incendie pour s'être opposée, à main armée,
à l'entrée des troupes de la coalition. Le prince de
Schwarzenberg commua cette sentence de destruction en
une contribution pécuniaire pour la sûreté de laquelle
des otages furent pris parmi les plus riches habitants.
On assure que les affaires qui étaient mises en délibération
au congrès de Châtillon se traitaient à Langres. Le
fait est que les princes, alliés s'y trouvèrent réunis
à la même époque. De Langres, ils se rendirent à Chaumont,
où fut signé plus tard le fameux traité par lequel les
alliés s'engagèrent à ne mettre bas les armes qu'après
l'entière défaite de Napoléon.
La position géographique de cette
ville porte a croire qu’elle existait à une époque fort
reculée. Il paraît que son nom lui vient d'un saint
évêque de Langres, martyrisé par les Vandales dans le
Vème siècle; c'était autrefois une place
importante et bien fortifiée. En 1544, elle soutint
un siége mémorable contre l'empereur Charles- Quint,
qui parut devant ses murs le8juillet, à la tête d'une
armée considérable composée d'Impériaux d, 'Espagnols,
de Bavarois de Saxon est de protestants commandés par
Ferdinand de Gonzague, généralissime qui avait sous
ses ordres le prince d'Orange, le duc Maurice de Saxe,
le marquis Albert de Brandebourg, Alvare de Saude, le
duc d'Alnès, etc., etc.
La ville fut défendue avec
vigueur par le comte de Sancerre, qui en était gouverneur,
et par le seigneur de la Lande, son adjoint. Le prince
d'Orange fut tué sous ses murs, à l'endroit où existe
une croix qui rappelle le souvenir de son nom. La ville
capitula le 9 août, et la garnison en sortit avec armes
et bagages et les honneurs de la guerre.
Sancerre,
en arrêtant pendant plus d'un mois l'empereur devant
cette place, donna à François Ier le temps
de rassembler toutes ses forces, et partagea avec les
habitants de St-Dizicr la gloire d'avoir sauvé sa patrie
d'un danger éminent. Le parlement de Paris ordonna à
cette occasion une procession solennelle du Pillais
à Notre-Dame, où l'on chanta un Te Deum pour rendre
grâces à Dieu de la brave résistance des manants et
habitants de St-Dizier: tels furent les termes de l'arrêt.
La ville de St-Dizier ne fut rendue à la France qu'à
la paix de Crespy. François I la fit réparer et en releva
les fortifications, qui depuis ont été remplacées par
d'agréables promenades.
Les 27jauvier et 26 mars
1814, il se livra près de cette ville deux combats meurtriers
où les étrangers furent complètement défaits par les
français.
Cette ville fut presque entièrement brûlée
dans la nuit du 19 au 20 août 1775, par l'imprudence
d'un boulanger: l'église paroissiale, le palais, les
halles, les magasins, les écoles publiques et plus de
quatre-vingts maisons furent en moins de vingt-quatre
heures réduits en cendres.
C'est aujourd'hui une
assez jolie ville, formée de rues larges et bien percées,
bordées de maisons bien bâties, elle est sur la rive
droite de la Marne qui commence en cet endroit à être
navigable. On y remarque un bel hôtel de ville, de construction
récente, et les restes de l'ancien château.
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