Ce département est formé de l'ancienne province
du Périgord, d'une petite partie du Limousin et de quelques communes
de l'Angoumois et de la Saintonge. Il tire son nom de la principale
rivière qui le traverse de l'est à l'ouest dans sa partie méridionale.
Ses bornes sont: au nord, le département de la Haute-Vienne ; à l'est,
ceux de la Corrèze et du Lot ; au sud, celui de Lot-et-Garonne ; à l'ouest,
ceux de la Gironde et de la Charente.
Le territoire de ce département
un des plus étendus de la France, est entrecoupé par den ombreuses collines
et par des hauteurs escarpées couvertes en partie de vignes et de bois,
mais le plus souvent absolument nues, et ne présentant que des rocs
ou des terres arides. Sur quelques plateaux on trouve d'immenses bruyères,
des champs de genêts, des bois de châtaigniers ou quelques champs de
seigle ; ce sont souvent de vrais déserts où le voyageur parcourt plusieurs
kilomètres sans trouver un hameau. Quelquefois cependant on trouve dans
l'intérieur de ces montagnes de belles et riches vallées, des coteaux
couverts de beaux vignobles ; les bords de l'Isle et de la Dordogne
sont extrêmement riants, fertiles et bien cultivés. L'arrondissement
de Nontron est coupé dans tous les sens par une multitude de collines
et de petites vallées, qui lui donnent une forme très irrégulière. Plus
de la moitié de sa surface est couverte de bois et de landes. Dans les
cantons limitrophes de la Haute-Vienne on trouve plusieurs belles prairies
et des étangs poissonneux qui offrent le double avantage de fournir
de l'eau pour l'irrigation des prés et un mets précieux pour la table.
L'arrondissement de Périgueux est moins montueux
que le précédent ; aussi les ruisseaux et les prairies y sont fort rares;
c'est un de ceux où l'on trouve le plus de landes et de bruyères, qui
couvrent près des deux tiers de sa surface. A l'exception de cinq ou
six cantons, tout le reste du territoire ne produit guère que du seigle
en petite quantité du bois et beaucoup de châtaignes, qui servent au
nourrissage et à l'engrais des porcs.
L'arrondissement de Sarlat
est le plus montueux du département ses plus hautes collines, du côté
de Daglan, Domme, Peyrillac, peuvent avoir environ 250 mètres d'élévation,
elles sont en général d'une rapidité qu'on ne trouve que dans les plus
hautes régions. Celle du Raisse, qu'on ne peut monter à pic, est coupée
par la route de Sarlat à Souillac, qui y forme un pas effrayant et très
dangereux.
A l'exception des terres qui bordent les deux rives de
la Dordogne, le sol de cet arrondissement est généralement très-ingrat.
L'arrondissement de Bergerac n'est pas moins montueux que le précédent,
mais ses collines sont moins escarpées. Les plus élevées sont celles
qui bordent ou qui avoisinent la Dordogne. A mesure qu'on s'éloigne
de cette rivière, surtout en avançant dans l'arrondissement de Périgueux,
le pays devient plus plat et plus couvert. Le sol offre trois variétés
principales : les parties limitrophes de Périgueux sont pour la plupart
très sablonneuse est couvertes de landes et de châtaigneraies celles
qui avoisinent le département de Lot-et-Garonne sont grasses et productives
en froment ; celles de la plaine de Bergerac et au-dessous abondent
en grains et en légumes, et il est de certains cantons où leur fertilité
est peu commune.
L'arrondissement de Ribérac est montueux comme tout
le reste du département, mais moins que les arrondissements de Nontron
et de Sarlat; un tiers du sol est sablonneux et stérile, un autre tiers
est gras et productif, et l'autre généralement sec, pierreux et médiocre.
Le froment forme la principale culture de cet arrondissement, qui est
le plus riche en grains de tout le département ; les bonnes terres ne
le cèdent point à celles de Bergerac, et sont même plus propres au froment.
Il n'y a qu'une petite quantité de vignes, et le vin en est peu estimé,
parce qu'on est dans l'usage d'élever les pampres sur les arbres, méthode
qui amène l'abondance, mais qui est nuisible à la qualité du vin. Du
reste, rien n'est plus curieux et plus intéressant que le spectacle
de ces vignes, qui se marient au noyer ou à l'ormeau, et couvrent leurs
branches d'un riche produit rien surtout de plus gai que de voir faire
cette récolte et d'entendre les vendangeurs s'animer à l'ouvrage par
des chants joyeux.
Note : ce site officiel
du ministère de la culture vous donne toutes
les informations relatives à tous les lieux
et objets inscrits au patrimoine de chaque commune
d'un département.
Superficie : 9
060 km2
Population : 414 789 hab(2016)
Densité : 46 hab./km²
Nb de communes : 505
La Dordogne est certainement
le département où il existe le plus de témoignage des
anciens occupants de notre pays. Pays de grottes, de
cavernes, de gouffres, qui nous ont laissé la trace
de ces être qui sont à l'origine de la préhistoire de
notre pays. Lascaux, site classé au patrimoine de l'humanité,
est la vitrine incontesté de l'art de nos très lointains
ancêtres. Ce département qui fut le témoin de l'aube
de l'humanité est aussi celui où l'homme a laissé les
plus importantes traces de sa vie, de son savoir faire
et de son habitat.
Antérieurement à la division
territoriale de 1790, le département actuel de la Dordogne
formait l'ancienne province du Périgord. Ce nom lui
venait, à travers les modifications apportées par le
temps et les variations du langage, des Petrocorii ou
Pétrocoriens, tribu gauloise qui habitait la contrée
quand les Romains y pénétrèrent. Ici, comme ailleurs,
les documents sur cette première période de notre histoire
nationale sont rares et confus. L'origine celtique de
ces ancêtres, l'exercice du culte druidique dans le
pays, l'influence de ses ministres et l'existence d'une
florissante capitale appelée Vesunna sont les principaux
faits authentiques, incontestables, qui soient parvenus
jusqu'à nous.
Malgré le caractère essentiellement
belliqueux des Gaulois en général, certains indices
tendent à prouver que les Pétrocoriens n'étaient étrangers
ni à l'industrie ni au commerce. Les scories qu'on rencontre
assez fréquemment sur divers points du département permettent
de supposer que les mines de fer, dont le sol est abondamment
pourvu, étaient dès lors exploitées et leur produit
travaillé dans des forges locales, une inscription,
trouvée sur le tombeau d'un certain Popilius, negotiator
artis prosariæ, nous révèle que l'art du tissage
était connu et pratiqué; on sait enfin que les Phocéens
de Marseille venaient échanger les marchandises du Levant
contre des fers, des lins et des étoffes en poil de
chèvre. La domination romaine fut établie dans le Périgord
63 ans avant l'arrivée de Jules César, et sans que cette
conquête soit signalée dans l'histoire par aucune lutte
sérieuse. C'est seulement après la défaite de Vercingétorix
qu'un lieutenant de César est envoyé dans cette province
pour y comprimer les élans patriotiques que la lutte
héroïque des Arvernes avait réveillés, et à laquelle
5 000 Pétrocoriens avaient pris part. Le pays des Pétrocoriens
était alors compris dans la Gaule celtique. Vers la
fin du IVème siècle, il fut incorporé dans
la seconde Aquitaine.
La révolte de Julius Vindex,
dont la famille habitait le Périgord, révolte à laquelle
les Pétrocoriens s'associèrent, est le fait capital
qui se rattache le plus spécialement aux annales de
la contrée. Le gouvernement romain y suivit ses différentes
phases sans incidents notables. Dans les premiers temps,
respect scrupuleux de la religion, des coutumes et du
langage des vaincus ; envahissements successifs du paganisme
et de la civilisation romaine pendant le ne siècle apparition
du christianisme, apporté, dit-on, dans le Périgord
par saint Front, un des disciples du Christ ; dissolution
des forces morales et matérielles de l'empire pendant
les deux siècles suivants, et enfin au Vème
révélation de son impuissance en face des invasions
des barbares.
Le Périgord était compris dans les
territoires dont les Wisigoths obtinrent l'occupation
du faible Honorius., On sait que ce prétendu accommodement,
sur la valeur duquel cherchait à se faire illusion la
vanité romaine, cachait une véritable prise de possession.
Ce mensonge des mots tomba vite devant la réalité des
choses, et l'empire wisigoth fut constitué.
Les destinées du Périgord furent
liées aux siennes jusqu'à la bataille de Vouillé, qui
recula jusqu'aux Pyrénées les limites du royaume des
Francs. L'espace était trop vaste, les races trop peu
fondues, pour que la France de Clovis pût se constituer
d'une façon durable.
Ces partages de l'héritage
royal, qui amenèrent de si déplorables déchirements,
et contre lesquels se soulèvent les raisonnements de
la critique moderne, étaient alors une nécessité des
temps. Sous le nom d'Aquitaine, l'empire wisigoth, qui
avait ses limites naturelles et une espèce d'unité,
cherchait fatalement à se reformer. La création des
royaumes de Neustrie et d'Austrasie n'était qu'une satisfaction
donnée à ces impérieux instincts ; et quand l'ambition
des maires du palais voulut reprendre l'œuvre de Clovis,
la révolte des antipathies de race éclata dans la lutte
acharnée que soutinrent les Aquitains pour leurs ducs
héréditaires. Cette page de notre histoire appartenant
plus spécialement aux annales des deux capitales de
l'Aquitaine, Toulouse et Bordeaux, nous nous bornerons
ici à en rappeler le souvenir, en constatant que le
Périgord fit alors partie intégrante de ce grand-duché
et fut mêlé à toutes les vicissitudes qui l'agitèrent.
L'invasion des Sarrasins, dont se compliquèrent les
désastres de cette époque, a laissé dans le pays des
traces sinistres que le temps n'a pas encore effacées.
De nombreuses localités ont gardé des noms qui attestent
le passage et la domination de ces farouches étrangers
telles sont les communes des Sarrazis, de Maurens, de
La Maure, de Montmoreau, de Fonmoure, de Mauriac, de
Sarrasac et le puits du château de Beynac, désigné encore
aujourd'hui sous le nom de puits des Sarrasins. La défaite
des infidèles, la reconnaissance des populations et
les sympathies du clergé furent les principaux titres
qui valurent aux Carlovingiens la couronne de France.
Le héros de cette dynastie, Charlemagne, traversa le
Périgord et y laissa des témoignages de son habile administration.
Il fonda le prieuré de Trémolat et lui fit présent de
la chemise de l'Enfant Jésus il dota le monastère de
Sarlat d'un morceau de la vraie croix ; il y autorisa,
en outre, la translation des reliques de saint Pardoux
et de saint Sacerdos enfin plusieurs historiens lui
attribuent la construction de l'église de Brantôme,
gratifiée par lui, entre autres pieux trésors, des restes
vénérés de saint Sicaire. Le Périgord fut alors gouverné,
comme la plupart de nos provinces, par des comtes, qui,
dans la pensée de Charlemagne, devaient être des fonctionnaires
amovibles, mais qui, sous ses successeurs, se rendirent
indépendants et héréditaires.
Le premier fut Widbald il administra
la contrée de 778 à 838. C'est sous la second de ses
successeurs et pendant la durée du règne de Charles
le Chauve que l'autorité des comtes se transforma en
fief héréditaire. L'apparition des Normands, qui date
aussi du milieu du XIème siècle, contribua
beaucoup à l'établissement des grandes maisons féodales.
C'est comme défenseur du pays que Wulgrin, déjà comte
d'Angoulême, s'imposa au Périgord. C'était un vaillant
guerrier, qui avait mérité le surnom de Taillefer pour
avoir pourfendu d'un seul coup de son épée le casque
et la cuirasse d'un chef normand. Au milieu de l'enfantement
de la société féodale, dans le chaos du moyen âge où
la force est le droit, Guillaume Wulgrin est un type
assez complet de ces fondateurs de dynastie, rudes figures
qui surgissent dans l'histoire bardées de fer, lance
au poing et se taillant de petits États dans les dépouilles
de la monarchie agonisante. À sa mort, ses deux fils
se partagèrent ses domaines ; Guillaume, le cadet, eut
le Périgord; la ligne masculine de cette branche s'éteignit
à la seconde génération, en 975, dans la personne d'Arnaud
dit Bouration, dont la sœur et unique héritière épousa
le comte de la Marche (Hélie Ier) et apporta
le Périgord en dot à son époux. Ce seigneur, souche
de la seconde dynastie des comtes de Périgord, prit
et laissa à ses descendants le surnom de Talleyrand,
qu'illustra pendant quatre siècles cette puissante maison
de Périgord. Son indépendance était presque absolue
; elle battait monnaie. C'est un Adalbert de Talleyrand-Périgord
qui fit cette réponse devenue fameuse, et dans laquelle
se résumait si bien la fierté féodale Qui t'a fait comte?
lui demandait un jour Hugues Capet. Qui t'a fait roi
? lui répondit Adalbert. La seule puissance contre laquelle
les comtes eussent parfois à lutter était celle des
évêques. Ces démêlés se rattachant à l'histoire des
villes épiscopales et n'ayant point eu d'ailleurs de
sérieuse influence sur les destinées de la province,
nous n'avons pas à nous en occuper ici. Lorsque le mariage
de Henri II avec Éléonore de Guyenne plaça le Périgord
sous la domination anglaise comme relevant de l'ancien
duché d'Aquitaine, les comtes de Périgord s'associèrent
à tous les efforts qui furent alors tentés pour arracher
le sol français au joug de l'étranger. La fortune ne
favorisa point leur honorable résistance ; le pays fut
occupé militairement des garnisons ennemies furent placées
dans les forteresses et châteaux, de nouvelles citadelles
furent élevées mais le patriotisme périgourdin ne se
découragea pas, et pendant cette longue et triste période,
qui dura depuis Louis le Jeune jusqu'à Charles VII,
si trop souvent le pays fut obligé de souffrir le pouvoir
de l'Anglais, on peut dire à sa gloire qu'il ne l’accepta
jamais.
L'historique des guerres de l'Angleterre
et de la France n'entre pas dans le cadre de notre récit
nous déterminerons seulement par quelques dates l'influence
qu'elles exercèrent sur le sort de notre province.
Le Périgord, conquis par Henri II Plantagenet, revint
à la France en 1224, fut rendu à l'Angleterre en 1258,
puis confisqué en 1294 par Philippe le Bel, restitué
de nouveau à l'Angleterre en 1303, reconquis par Philippe
de Valois, cédé encore une fois par le traité de Brétigny,
repris par Charles V, remis sous l'autorité anglaise
vers la fin du règne de Charles VI, et enfin acquis
définitivement, réuni pour toujours à la couronne de
France en 1454.
Dans l'intervalle de ces orages,
nous avons à citer un voyage de saint Louis dans le
Périgord. Ce prince, avant de partir pour sa seconde
croisade, voulut aller s'agenouiller devant le suaire
du Christ, précieuse relique sur l'authenticité de laquelle
nous nous garderons bien de nous prononcer, conservée
dans un monastère de bernardins à Cadouin. Saint Louis
traversa le pays, accompagné des seigneurs de sa cour,
et, voulant éviter Sarlat, à cause de la mésintelligence
qui existait entre l'abbé et les consuls de la ville,
il s'arrêta au château de Pelvezis.
A la même époque
se rattache une certaine extension des franchises municipales,
signe précurseur de la chute de la féodalité. L'état
de la France s'était bien modifié sous le coup des dernières
crises qu'elle venait de traverser. C'est à la monarchie
surtout qu'avait profité cette lutte de deux siècles
contre l'étranger, lutte pendant laquelle elle avait
si souvent paru près de succomber.
L'intelligence
de cette situation nouvelle semble avoir échappé aux
comtes de Périgord, qui, se croyant encore au temps
des Wulgrin et des Boson, affectaient envers la couronne
une indépendance qui n'était plus de saison. Archambaud
V, dit le Vieux, qui vivait dans les dernières années
du XIVème siècle, contesta au roi certains
droits que la couronne revendiquait sur Périgueux et
essaya ,de soutenir ses prétentions par les armes; un
premier arrangement arrêta les hostilités mais quelque
temps après le comte intraitable recommença la guerre.
Il fut vaincu ; un arrêt de mort contre le coupable
et de confiscation pour le comté avait été rendu le
roi fit au seigneur rebelle grâce de la vie, ne conserva
que Périgueux comme gage, de sa victoire et abandonna
au fils d'Archambaud tout le reste des domaines paternels.
Mais le fils se montra moins sage encore que son père.
Il réclama avec menaces la ville dont il se croyait
injustement dépouillé. Cette fois, il n'y eut même plus
besoin d'une expédition militaire pour réduire l'incorrigible.
Une tentative de rapt sur la fille d'un bourgeois de
Périgueux fit de lui un criminel vulgaire ; on instruisit
son procès, et un arrêt du parlement, à la date du "19
juin 1399, le condamna au bannissement et à la confiscation
de tous ses biens. Avec lui s'éteignit la puissance
de cette antique famille, qui possédait le Périgord
depuis l'an 866, et qui, de Wulgrin à Archambaud VI,
Comptait une succession de vingt-sept comtes.
Le
roi Charles VI donna le comté de Périgord au duc d'Orléans,
son oncle. Celui-ci le laissa à Charles, son fils, qui,
étant prisonnier en Angleterre, le vendit en 1437 pour
seize mille réaux d'or à Jean de Bretagne, comte de
Penthièvre. Ce dernier eut pour héritier Guillaume,
son frère, qui ne laissa que trois filles. L'aînée épousa
Alain, sire d'Albret, dont le fils fut roi de Navarre,
et la petite-fille de celui-ci apporta en dot le Périgord,
avec ses autres États, à Antoine de Bourbon, qu'elle
épousa et qui fut père de Henri IV. Le Périgord faisait
donc partie des domaines de ce monarque lorsqu'il monta
sur le trône, et il fut alors réuni à la couronne. L'influence
qu'exerçait dans la province la maison d'Albret y facilita
les progrès de la réforme religieuse, surtout lorsque
la reine Jeanne eut embrassé avec tant d'ardeur la foi
nouvelle ; le Périgord devint un des théâtres de l'affreuse
guerre qui déchira la patrie à cette époque. Peu de
contrées furent éprouvées aussi cruellement. Sanctuaires
violés, églises détruites, villes prises d'assaut, partout
le sac, le pillage, l'incendie, les massacres, telle
est l’œuvre du fanatisme, tel est le tableau que nous
ont laissé les historiens contemporains de cette lamentable
période.
La paix eut beaucoup à faire pour cicatriser
de pareilles blessures, elle fut, grâce au ciel, rarement
troublée pendant les temps qui suivirent mais le repos
donné par le despotisme ne régénère pas les populations
l'espèce de sommeil léthargique dans lequel nous voyons
le Périgord s'endormir de Henri IV à Louis XV, le silence
qui se fait autour de la province pendant la durée de
deux siècles ne sont point des indices de prospérité
le salut devait venir d'ailleurs. Quelque indispensables,
cependant, que fussent devenues des réformes réclamées
par la monarchie elle-même, ce n'est pas sans une sorte
de protestation qu'elles se firent jour sur ce vieux
sol de la féodalité.
Le Périgord avait de longue
date ses états particuliers ou provinciaux c'était le
sénéchal qui les convoquait en vertu de lettres patentes
le comte et plus tard le gouverneur y occupaient le
premier rang; les quatre barons du Périgord, qui avaient
le privilège de porter le nouvel évêque de Périgueux
à son entrée dans la ville, Bourdeilles, Beynac Biron
et Mareuil, prenaient place après l'ordre du clergé;
les maires et consuls marchaient à la tête du tiers
état.
Lors de la convocation des derniers états,
en mars 1788, M. de Flamarens, évêque de Périgueux,
refusa de prêter le serment exigé, et le clergé fut
obligé de se nommer un autre président. Cette inoffensive
boutade n'entrava pas la marche des évènements, et lorsque
éclata la Révolution, le Périgord fut l'un des premiers
à y adhérer. Il envoya à la Convention nationale les
représentants du peuple Romme et Lakanal, mais, si les
agitations politiques le troublèrent un moment, il dut
à sa position, loin des frontières, d'être préservé
des invasions que les fatales années de 1814, dé 1815,
de 1870 et de 1871 déchainèrent sur la France. Aussi
ce département n'a-t-il cessé, depuis, de prospérer.
Le peuple Pétrocorien : Les Pétrocoriens
(Pétrocorien) étaient un peuple gaulois situé dans l'actuel
département de la Dordogne, en France, et plus précisément
entre la Dordogne et la Vézère. Vesunna ou Vésone est
la capitale romaine de la tribu gauloise des Pétrocores.
Intégrée dans la province de Gaule aquitaine, elle se
développe aux Ier et IIème siècles
de notre ère. C'est aujourd'hui le quartier sud de Périgueux.
La ville de Périgueux ainsi que l'ancienne province
du Périgord tirent leur nom de ce peuple qui en Gaulois
signifie les quatre armées, de petru- « quatre » et
corii « l'armée ».
Le nom de Pétrocoriens désigne
de nos jours les habitants de Périgueux (également nommés
Périgourdins).
« Prends garde, fier Pétrocorien,
Réfléchis avant de prendre les armes,
Car, si tu
es battu, César te fera couper les mains ! »
En l'an 50 avant JC, les Pétrocores (peuple celte peuplant
les vallées de l'Isle, de la Vézère et de l'Auvezère
principalement) envoient à Vercingétorix environ 5 000
guerriers pour l'aider à affronter les légions romaines
de Jules César. En 418, la ville fait partie des territoires
cédés par l'empereur Honorius aux Wisigoths. Elle passe
ensuite sous la domination des Francs, vainqueurs des
Wisigoths en 507. Vésone, devenu entretemps « La Cité
», ville des comtes et évêques du Périgord, fusionne
au Moyen Âge avec une cité médiévale voisine (et rivale),
Puy-Saint-Front, pour constituer la ville de Périgueux
Le nom de Bergerac viendrait
d'une villa gallo-romaine "Bracarius". En occitan, on
la nomme Bragueira. Dès le XIIème siècle,
la ville est un carrefour commercial et intellectuel.
Lors des guerres de religion, elle devient la capitale
intellectuelle des protestants. Au XVIIème
siècle, elle compte 6 000 protestants, dont de nombreux
marchands et négociants. En 1577, les protestants et
les catholiques signent le traité de Bergerac pour mettre
un terme à la sixième guerre de Religion. Celle-ci a
été déclenchée par la Ligue catholique, qui est parvenue
à convaincre le roi d’annuler l’édit de Beaulieu. Vaincus
à la bataille de la Charité-sur-Loire, puis à Issoire,
les protestants n’ont d’autres choix que de signer un
traité diminuant considérablement les avantages qu’ils
avaient acquis. Ainsi, ils obtiennent la liberté de
culte pour un bourg par bailliage et leurs huit places
de sureté ne sont valables que temporairement. En octobre,
le traité sera confirmé par l’édit de Poitiers.
Surnommée
"la Petite Genève", elle est l'une des places fortes
accordées par l'Edit de Nantes. A la Révolution française,
elle perd son statut de capitale du Périgord, au profit
de Périgueux qui devient la préfecture.
Bien qu'Edmond
Eugène Joseph Alexis Rostand qui est né le 1er
avril 1868 à Marseille et qui est mort le 2 décembre
1918 à Paris dans le 7ème arrondissement
ce qui implique qu'il n'a pas du bien connaitre la ville
de Bergerac, il n'en demeure pas moins que cette cité
lui en est reconnaissante, puisqu'elle a érigé une statue
de Cyrano, le héros de la pièce Cyrano de Bergerac
D’après l’historien Ribault de
Laugardière, le nom Nontron viendrait de la langue de
Tyr, se composant de Nata : « vallée » et Dun : « montagne
». Au cours des siècles l’écriture variait entre Natadun,
Nattun, Nantrun, Nontroun avant l’actuel Nontron.
La ville existait probablement déjà 1 100 ans avant
notre ère et fut plusieurs fois ravagée par des envahisseurs,
les Sarrasins au VIIème siècle, les Normands
au IXème siècle.
Au VIIIème
siècle, le castrum gallo-romain est donné par les comtes
de Limoges à l’abbaye poitevine de Charroux. Puis, au
cours des siècles la ville change plusieurs fois d'appartenance
pour devenir, lors de la Révolution, sous-préfecture
du département de la Dordogne.
Sarlat est une cité médiévale
qui s'est développée autour d'une grande abbaye bénédictine
d'origine carolingienne. Seigneurie monastique, elle
atteint son apogée au XIIIème siècle. L'origine
de l'abbaye se perd dans les légendes. Elle existe au
IXème siècle, faisant partie des six grandes
abbayes du Périgord (avec Paunat, Belvès, Saint Front
de Périgueux, Brantôme et Terrassons). L'abbaye carolingienne
de Sarlat est placée sous sa protection par l'empereur
Charles le Gros, en 886. Elle est la seule à avoir été
épargnée par les Vikings car située à l'écart de la
Dordogne et de ses affluents.
Elle a su demeurer
indépendante et s'est placée en 1153 sous la protection
directe du Saint-Siège à Rome. Elle est reconstruite
à l'époque romane entre 1125 et 1160. En 1318, l'abbaye
est le siège du nouvel évêché créé par le pape Jean
XXII. L'église abbatiale devient la cathédrale du diocèse
de Sarlat. Les évêques, remplaçant les abbés, commencent
sa transformation architecturale qui est achevée seulement
à la fin du XVIIème siècle.
À partir
du XIVème siècle, évêques et consuls se partagent
le pouvoir jusqu'à la Révolution. Devenue cité épiscopale,
Sarlat joue un rôle prééminent lors de la guerre de
Cent Ans. Réserve d'hommes d'armes, de munitions et
de vivres, la ville fortifiée est également défendue
par les châteaux situés aux alentours : Beynac, Castelnaud...,
et peut porter secours à d'autres villes assiégées par
les Anglais : Belvès, Domme, Montignac.
Elle devient cependant anglaise
par le Traité de Brétigny en 1360. Elle se rallie au
roi de France dix ans plus tard lorsque le connétable
Du Guesclin repousse les Anglais. La ville, tout en
jouant le même rôle que précédemment, doit se rendre
deux fois et souffre des exactions du capitaine de Vivans
et du vicomte de Turenne.
La Fronde met fin à cette
période favorable en 1652. Sarlat est de nouveau occupée
par les troupes de Condé. Elle s'en délivre dans le
sang. La disparition du diocèse, rattaché à celui de
Périgueux, à la Révolution lui retire sa prééminence.
Devenue chef-lieu de district puis sous-préfecture,
elle s'endort, pendant près de 150 ans, pour se revivifier
seulement depuis 40 ans.
Il est permis de penser
qu'en France de nombreuses villes ont possédé d'aussi
curieuses et pittoresques ruelles, d'aussi beaux monuments,
mais le modernisme a détruit progressivement ces trésors
du passé. Sarlat a été miraculeusement sauvée grâce
à la loi promulguée le 4 aout 1962 dite Loi Malraux.
Cette loi sur la restauration des secteurs sauvegardés
fut appliquée pour la première fois en France à Sarlat.
Le centre de la petite cité médiévale avec ses 65 monuments
et immeubles protégés servit d'opération pilote pour
la mise au point des financements et des critères de
restauration.
Depuis quelques années, le Sarladais
— comme plus généralement le Périgord — devient une
région très prisée des Anglais qui, attirés par le charme
de la pierre marquée par l'histoire, viennent contribuer
à l'enrichissement de cette zone traditionnellement
rurale et permettent un échange culturel sans précédent,
qui révèle sans doute les prémisses d'une ère nouvelle
dans le cadre communautaire...
En 1793, la commune
de Temniac est rattachée à Sarlat
Autre particularité de la Dordogne, c'est une terre de châteaux, puisque pas moins de 1500 demeures existe dans ce département, pour n'en citer que quelques un, le château Château des Milandes, demeure de Joséphine Baker qui fit de son domaine une terre d'accueil. Elle y développera un complexe touristique avant-gardiste, baptisé « Village du Monde », et y vivra avec ses douze enfants adoptés de neuf nationalités différentes qu'elle surnomme sa « Tribu Arc en Ciel ».
Pierre de L'Estoile, né à
Paris en 1546 et mort le 8 octobre 1611 nous à laissé
un passage de l'histoire du Château de Beynac dans
son recueil «Figures et Drôleries de la Ligue» :
«Un gentilhomme nommé Ternes, qui était de
la suite de la Reine Marguerite et des amis de M.
de Balagry, ayant attaqué un autre gentilhomme périgourdin,
nommé Baron de Beynac, qui faisait partie de la
maison de M. de Bouillon et son parent, ainsi qu'on
disait, sur quelques propos qu'ils avaient eu ensemble
quelques jours auparavant, dont pourtant on disait
toutefois que ledit Beynac avait satisfait Ternes,
ledit Balagny passant dans son carrosse hors la
porte de Bussy et tout contre icelle, l'ayant entendu
et assez inconsidérément et étourdiment, sans se
donner la patience d'ouïr de Beynac, le chargea
de coups de pistolet et d'escopette et fut blessé
d'un coup de pistolet et Balagny d'un coup d'épée
à la cuisse. Une pauvre femme passant son chemin
avec un petit enfant portèrent la fol enchère de
tout ce combat et mêlée, la femme ayant été atteinte
d'un coup de pistolet au dessous de la mamelle dont
elle mourût tôt après et le petit enfant d'un autre
à latête.»
il se situe au centre du département
de la Dordogne, à moins d'un kilomètre au sud du Vieux
bourg de Boulazac, en bordure et légèrement en contrebas
de la route départementale 6089 (l'ancienne route nationale
89). Sa construction remonte aux XIVe et XVe siècles,
avec des modifications du XIXe siècle2. Appelé originairement
la Baconnie, il prit son nom définitif après que les
saints-sacrements des églises environnantes furent mis
au tabernacle de sa chapelle. En effet, cette mesure
fut prise pour éviter la profanation du corps du Christ
présent dans les hosties, des bandes de mercenaires
anglais ravageant le pays aux derniers temps de la guerre
de Cent Ans. Ce sont donc les gens du pays qui l'appelèrent
en patois « Lioc-Dioc ». La procession de la Fête-Dieu
s'effectuait de l'église du village située à un kilomètre
de là jusqu'au château et ce, jusque dans les années
1960.
Appelé également le Louvre du Périgord. Le 21 novembre 1531, Marguerite de la Cropte, dernière héritière de la famille, se marie avec Gilles de la Tour. La famille de La Tour est apparentée à celle des la Tour d'Auvergne. Cette famille est liée aux Médicis et à la monarchie française à la suite du mariage de Madeleine de la Tour d'Auvergne avec Laurent II de Médicis en 1513 duquel naitra Catherine de Médicis qui se mariera en 1533 avec le roi de France Henri II. Entre 1561 et 1574, Galliot de la Tour, fils des précédents, seigneur de Limeuil, capitaine d'une compagnie d'ordonnance du Roi et chevalier de l'ordre de Saint Michel, fait entreprendre la construction du château Renaissance auquel a participé l'architecte Pierre Souffron d'après M. Esclaffer de la Rode. Il va utiliser les maitres d'œuvre des résidences royales pour construire dans un pays gagné par les idées de la Réforme protestante un château montrant le pouvoir royal et catholique. Les fenêtres hautes de l'aile Renaissance sont inspirées de celles dessinées dans le Livre II d'architecture d'Androuet du Cerceau paru en 1561. La sœur de Galliot de la Tour, Isabelle de Limeuil, fera partie de « l'escadron volant » de Catherine de Médicis.
Pour l'espionner au profit de la Reine, elle devra satisfaire aux désirs de Louis de Bourbon, prince de Condé et protestant. De cette union naitra un fils, Nicolas, en 1564, qui est né au cours d'un bal en présence de la cour à Bar-le-Duc. Après s'être retirée dans un couvent, puis au château de Lanquais, Catherine de Médicis va favoriser son mariage en 1567 avec son banquier Scipion Sardini. Elle mourra en 1609 au château de Chaumont-sur-Loire après avoir essayé en vain de s'opposer à l'héritage du château de Lanquais par Henri de la Tour d'Auvergne. 24 mars 1577, Henri de la Tour d'Auvergne (1555-1623), cousin de Galliot de la Tour, mais protestant et attaché aux intérêts du roi de Navarre – le futur Henri IV, assiège le château de Lanquais. Avec cinq canons il fait tirer 200 boulets sur le château Cette attaque entraine l'arrêt des travaux.
Ces jardins furent créés à l'origine au XVIIIème siècle, dans le style très particulier des jardins à la française. Ils ont été transmis en héritage par les fils et les filles de la même famille depuis cinq cents ans : vingt-deux générations se sont succédé depuis la construction du premier « castel ». Lors de la Fronde des Princes au XVIIème siècle, en rébellion contre Mazarin, l'ancêtre du propriétaire actuel demeura dans le camp loyaliste : les troupes du Grand Condé, en représailles, détruisirent alors le premier castel, datant du haut Moyen Âge. Le manoir actuel fut reconstruit par Antoine de Costes de la Calprenède au XVIIème siècle sur les ruines de l'ancien repaire noble. Les premiers jardins ont été conçus au XVIIIe siècle, à l'initiative de Louis-Antoine Gabriel de la Calprenède (l'arrière-petit-fils d'Antoine) : jardins à la française inspirés par ceux des villas d'Italie comme le gout de l'époque le voulait. Ils furent complètement remaniés au XIXe siècle pour suivre la nouvelle mode, et devinrent un parc à l'anglaise. Le père de l'actuel propriétaire redonna vie aux jardins à la française d'Eyrignac. S'en remettant à sa propre inspiration, il rechercha sur le terrain toutes les traces de l'ancien jardin : murets, escaliers, ancien bassin, etc. Il dessina lui-même le jardin si souvent imaginé et qui correspondait à son caractère.
Le château de Puymartin est un lieu connu pour avoir été témoin d'une étrange histoire ... Au XVIème siècle, Thérèse de Saint-Clar, surprise par son mari Jean de Saint-Clar dans les bras de son amant, fut enfermée quinze années durant dans une petite pièce de la plus haute tour du château. La pièce est étroite, la porte fut condamnée et Thérèse recevait sa pitance par une petite trappe percée dans le plafond, toujours visible. Jean de Saint-Clar n'était pas un homme de demi-mesure : lorsque sa femme mourut dans cette pièce, il lui refusa une sépulture consacrée et la fit enfouir dans la muraille de sa prison ... où elle se trouve probablement encore. Il va sans dire que l'amant avait été exécuté illico presto et dit-on, pendu à la branche d'un arbre de sorte que Thérèse pût le voir. Depuis ce temps, on rapporte qu'une belle jeune femme vêtue de blanc, évanescente et douce, apparait aux habitants de Puymartin, la nuit : ... la Dame Blanche.
La construction du château a
débuté au XIIIème siècle. En 1357, le château
devient possession anglaise. Les consuls de Sarlat rachètent
le domaine aux anglais et l'abandonnent. Radulphe de
Saint-Clar reconstruit le château en 1450. Au XVIème
siècle, Raymond de Saint-Clar rachète le château et
repousse les protestants. C'est lui qui reprend Sarlat
aux huguenots sous le nom de Capitaine de Puymartin
Au XVIIème siècle, Jean de Saint-Clar
et sa sœur Suzanne se disputent la possession du château
pendant 40 ans. Suzanne en devient finalement propriétaire.
Le château est abandonné au XVIIIème siècle.
Au XIXème siècle, le marquis Marc de
Carbonnier de Marzac, grand-père du propriétaire actuel,
restaure le château dans un style néogothique grâce
à la dot de sa femme.
Le château est inscrit au
titre des monuments historiques par arrêté du 6 décembre
1948. L'une de ses chambres du XVIIème siècle,
lambrissée et peinte, est classée monument historique
le 1er mars 19771.
Après le décès du
propriétaire, le comte Henri de Montbron, le 31 juillet
2002, sa femme et ses enfants en ont hérité en 2003
Connu surtout grâce à la qualité
de son vin liquoreux le château de Monbazillac est un
lieu incontournable de la Dordogne
Vers 1550, le
château est construit d'un seul jet par Charles d'Aydie
sur un plan très simple : un rectangle cantonné aux
angles de quatre grosses tours circulaires. L'accès
se fait par un pont fixe à deux arches. Des défenses
sont prévues: mâchicoulis, meurtrières, créneaux et
chemin de ronde. Un puits existe dans une des pièces.
Le huguenot Louis de Bouchard d'Aubeterre achète
le château en 1607. En 1666, il devient la propriété
de Pierre Barraud. En 1685 est signé l'édit de Fontainebleau,
l'édit de Nantes est révoqué. La veuve de Pierre Barraud
abjure le protestantisme pour devenir catholique.
En 1777, François Hilaire de Bacalan (1728-1804)
achète le château. En 1790, il devient maire de Monbazillac
et abandonne sa particule. Le château traverse la Révolution
française sans dégâts.
En 1960, le château est acheté
par la Cave coopérative de Monbazillac qui commercialise
le vin de ses 25 hectares de vignes qui entourent le
château. Le château devient un musée grâce au concours
de Jean Secret (1904-1981).
Il existe dans une tour du
château une pièce, appelée «La Chambre de la Fileuse»
où sur les murs on peut voir encore les vestiges
de peintures naïves, tracées d'une main malhabile
sur l'enduit qui recouvre les murs.
On raconte
que Louise de Hautefort passât ses journées à filer
mélancoliquement auprès de sa fenêtre pendant les
longues et fréquentes absences de son mari aux armées.
Mais les fuseaux ; qu'elle maniait avec dextérité
; servaient aussi à dissimuler les billets qu'elle
échangeait avec celui qu'elle avait aimé avant son
mariage et qui, déguisé en berger, venait faire
paitre ses moutons dans les prairies proches du
château. Lorsque son mari surpris le manège, il
incarcéra son épouse infidèle pendant de très longues
années dans la pièce qui porte aujourd'hui son nom.
C'est dans la seconde moitié du XIIIème que la seigneurie de Jumilhac apparait dans l'histoire, mais c'est avec Antoine Chapelle que sa position s'affirme réellement. Au cours du XIVème cette seigneurie est partagée entre deux familles les La Porte et les Bruchard. Puis après leur extinction, elle passa aux Coignac et aux Crevand. Antoine Chapelle épousa la petite fille de François de Coignac, Marguerite de Vars et racheta aux Crevant leur part, devenant ainsi le seul seigneur de Jumilhac. Il était un puissant maitre de forges et un grand propriétaire foncier en haut et bas Limousin. Sa fortune lui permit de fournir des canons et des subsides à Henri de Navarre afin de l'aider à conquérir le trône de France. Après son ascension au trône et en remerciement Henri IV érigea en 1597 Jumilhac en comté, avec suzeraineté sur toute la région. Antoine Chapelle devenu comte de Jumilhac continua les importants travaux de restauration de son château tout en lui conservant les caractéristiques des demeures fortifiées de XIIIème Son fils ainé et héritier présomptif, Antoine, second de Jumilhac, épousa en 1610 Louise de Hautefort.
Du sommet du piton rocheux, que Michel de Montaigne comparait par sa hauteur au Monte Testaccio de Rome, et qui porte les ruines du Château Fort de Gurson, le regard embrasse un panorama féérique. Le Château de Gurson fut fortifié vers le XIème siècle et par son poste de vigie, fut le gardien de toute la contrée entre l'Isle au nord et la Dordogne au Sud. En 1224, le Château de Gurson devint la propriété d'Elie Rudel, Seigneur de Bergerac, par décision du Roi, Louis VII. Henri III d'Angleterre en ordonna la destruction en 1254, mais celle-ci ne fut que partielle car le Roi comprit vite que par sa position et dans un site aussi agréable, le château de Gurson devait être protégé. Le Château de Gurson revint par alliance à la famille des comtes de Foix et plus particulièrement au Comte Germain Gaston de Foix, marquis de Trans au XVIème siècle. En 1586, la famille de Gurson fut frappée par un terrible malheur : Louis de Foix et ses frères Gaston et François-Phoebus, trouvèrent la mort à la bataille de Moncrabeau (Lot et Garonne). Ces jeunes - hommes sont enterrés dans l'église de Carsac.
Le Périgord partie intégrante de la Dordogne est surtout connu pour ses élevages de canards gras et aussi de ses plantation de chênes favorisant ainsi la culture de la perle noir du Périgord, la truffe. La Truffe est le nom vernaculaire donné à la fructification comestible d'un champignon ascomycète ectomycorhizien qui se présente sous une forme plus ou moins globuleuse. Le champignon peut produire plusieurs truffes. Certaines truffes sont particulièrement appréciées des gourmets depuis l'Antiquité, et la plupart des espèces de truffes sont très recherchées, mais le nom de truffe est aussi donné à des espèces qui n'ont que peu de saveur.
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