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Les Ardennes (08)



  • Données géographiques

Le Blason

Blason des Ardennes

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Plus petit département de la région Champagne-Ardenne par sa superficie, il est le seul de la région à disposer d'une frontière avec la Belgique. Traversé dans sa partie septentrionale par la vallée sinueuse de la Meuse, c'est dans cette région de ce département que se concentre l'essentiel des habitants et des activités où Charleville-Mézières et Sedan en sont les principaux centres urbains.
Il doit son nom à une vaste région naturelle, l'Ardenne, plateau profondément entaillé par la Meuse et ses nombreux affluents, qui s'étend surtout sur la partie wallonne du sud de la Belgique, mais aussi au Luxembourg ainsi qu'à l'Allemagne (Eifel) et, ailleurs en France, au nord du département voisin de la Meuse en Lorraine. Son point culminant dans le département est situé sur le versant méridional de la Croix-Scaille à 504 m d'altitude. C'est dans cette partie du massif ardennais que serpente la Meuse en une pittoresque vallée, connue localement comme « la valleye ». S'écoulant dans la partie septentrionale du département des Ardennes, elle arrose d'amont en aval les villes principales de Sedan, Charleville-Mézières et Nouzonville. Elle reçoit de nombreux affluents dont les principaux dans le département sont la Semois et la Chiers. Au sud du département où coule l'Aisne s'étend la vaste plaine dénudée de la Champagne crayeuse, anciennement dénommée Champagne pouilleuse, prolongée au sud-ouest par la petite région céréalière du Porcien, tandis que la Thiérache à l'ouest et l'Argonne à l'est constituent des terroirs très fortement individualisés.

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Carte des Ardennes
Note

Les Ardennais


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Jeune fille de Rethel

Les Ardennais sont laborieux intelligents bienfaisant est hospitaliers, mais un peu rudes dans leurs manières. Les mœurs des habitants des campagnes sont sévères, et plus pures qu'on ne pourrait s'y attendre dans un pays où de grands établissements industriel se trouvent placés à côté des populations rurales. Les paysan est les ouvriers sont travailleurs, économe est probes. En général, les Ardennais sont également propres aux spéculations commerciales aux combinaisons industrielles à, la culture des lettres et des arts, ainsi qu'à l'étude des sciences exactes, on a remarqué que le département des Ardennes est un de ceux qui, depuis la création de l'école polytechnique a fourni le plus grand nombre d'élèves à cet établissement scientifique
Les habitants des Ardennes sont chasseurs déterminés généralement bons tireurs et aiment à faire preuve de leur adresse on a a compté de tous temps dans le peuple un grand nombre de compagnies de chevaliers de l'arquebuse. L’établissement de celle de Mézières remonte à1563.
Dans les fêtes locales du pays, qu'on appelle Dédicaces on, retrouve quelque chose de la joie bruyante et de la grosse gaieté qui caractérise les Kermesses et les Ducasses flamandes. Le jour principal de la fêle, les garçons font les invitations à danser et les honneurs du bal. Le lendemain, ce sont les filles qui invitent les garçons: combinaison qui répand sur toute la journée car on danse depuis le matin jusqu'au soir ; une gaieté gracieuse, galante, coquette, au moyen de laquelle les demoiselles récompensent d'anciens attachements, en commencent de nouveaux entretiennent des espérances se vengent des négligences des dédains ou des propos de toute l'année, c’est pour elles un véritable jour d'émancipation.

Le département des Ardennes est formé de la haute Champagne, de la Thiérache et du Hainaut français. Il tire son nom de la vaste et ancienne forêt des Ardennes, dont les restes couvrent sa partie septentrional. Ses bornes sont au nord, la Belgique à l'est, le département de la Meuse; au sud, celui de la Marne, et à l'ouest, celui de l'Aisne. Le vaste plateau que forment les montagnes du département est une des ramifications des monts Faucilles qui se rattache à la chaîne des Vosges; il occupe l'espace compris entre la Meuse et l'Aisne, prend ensuite la dénomination de plateau d'Argonne, qu'il conserve jusqu'à Mézières et se lie plus loin avec le plateau élevé de Rocroi. La chaîne principale de l'Argonne, qui détermine les versants de la Meuse, de l'Aisne et de l'Oise, s'étend du sud-est au nord-ouest depuis Buzancy jusqu'au de là de Launoy, et remonte ensuite vers le nord-ouest jusqu'à Rocroi. Si l'on étudie la configuration du sol sous le rapport des directions des cours d'eau qui le sillonnent en différents sens, on est conduit à le diviser en deux parties, dont l'une appartient au bassin de la Meuse, et l'autre au bassin de la Seine. La ligne de partage des eaux, vue dans son ensemble se dirige à très-peu près du nord-ouest au sud-est.

Les Ardennes (08)
Grand Est


Préfecture : Charleville-Mézières
Sous préfectures :
Rethel
Sedan
Vouziers


  1. Conseil général
  2. Archives départementales
  3. Adresse des offices du Tourisme
  4. Communes du départements
  5. Patrimoine de communes

    Note : ce site officiel du ministère de la culture vous donne, commune par commune, toutes les informations relatives à tous les lieux et objets inscrits au patrimoine et présent dans le département

    Superficie : 5 229 km2
    Population: 275 371 hab hab.(2016)
    Densité :53 hab./km²
    Nb de communes : 452

Histoire de l'Ardennes


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Carte des Ardennes
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Charleville

La forêt des Ardennes, qui a donné son nom à ce département et qui en occupait la plus grande partie, s'étendait, au temps de César, jusqu'aux bords du Rhin. C'était, dit-il, la plus grande de toute la Gaule. Au XVIème siècle, selon un géographe du temps, elle avait encore plus de cent lieues de longueur. Au sud, elle s'étendait jusque dans le voisinage de Lutèce par les forêts de Compiègne et de Senlis, qui en étaient des embranchements. « Pendant bien des siècles, dit Monsieur de Courton, cette immense forêt, dont la sombre majesté frappait si vivement les imaginations au moyen âge, n'eut pas de rivale en France. » Son souvenir se rattache à la plupart des aventures racontées par les poètes et les romanciers.
La contrée sur laquelle elle s'étend était encore, au VI Au XVIème siècle et même au VII Au XVIème plongée dans les ténèbres du paganisme.
Saint Hubert et sainte Bérégise avaient les premiers implanté la foi chrétienne dans ce pays. Saint Rémacle, évêque de Maëstricht, y avait plus tard retrouvé en pleine vigueur dans certains cantons toutes les croyances anciennes culte des pierres, des arbres, des fontaines. « Saint Rémacle, saisi d'une douleur inexprimable, dit Hariger, son biographe, se hâta d'exorciser ces lieux infectés des erreurs de la gentilité, et il y fonda les deux abbayes de Stavelot et de Malmédy. Mais les dieux et les déesses païennes disparus, les fées, les sorciers et les magiciens vinrent aussitôt occuper la place. L'imagination populaire peupla d'êtres fantastiques cette impénétrable forêt d'Ardenne. Dans ses silencieuses profondeurs, les paysans croyaient entendre résonner parfois le cor d'un chasseur nocturne, de saint Hubert, qui continuait son ancien métier, et dont l'invisible épieu frappait à coup sûr les sangliers, les daims et les cerfs. On racontait, aux veillées des crédules habitants d'alentour, que, dans les clairières de la forêt, des esprits mystérieux venaient prendre leurs ébats au clair de lune au milieu des lions, des tigres et des léopards, bêtes inconnues dans nos climats, mais dont la férocité semblait s'accorder avec l'aspect sauvage de ces bois où régnaient les ténèbres et le silence.

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La Chartreuse de Mont Dieu

Dans le roman de Parthénopeus de Blois, l'Ardenne est représentée comme une forêt hideuse et enchantée, qui, dans sa plus grande étendue, n'avait jamais été foulée par les pieds de l'homme et dans laquelle les égarés étaient exposés à être dévorés. Les tigres, les lions, les dragons, les léopards n'étaient pas les seuls hôtes effrayants dont on peuplât les solitudes de ce temps-là. Dans ces vastes solitudes, l'imagination poétique de nos ancêtres plaçait des personnages hideux et velus, espèces de sauvages préposés à la garde des châteaux mystérieux où habitaient les nécromanciens.
La réputation fantastique de cette forêt est constatée par Pétrarque, qui, au XVIème siècle, la déclare « sombre et pleine d'horreur et s'étonne de l'avoir pu traverser seul et en pleine guerre. Shakespeare y a placé plusieurs des scènes de sa comédie Comme il vous plaira, qui n'a rien de lugubre, il est vrai. Il paraît que de son temps la forêt des Ardennes commençait à acquérir une meilleure réputation.

Note

Le Vieux Château des Ardennes ou le réveil d'Enguerrand


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Jacques Cazotte, né le 7 octobre 1719 à Dijon et mort guillotiné le 25 septembre 1792 à Paris sur la place du Carrousel

" Une amie d'enfance de Cazotte était devenue nourrice du premier petit fils de Louis XV.
Elle demanda à Cazotte de composer une berceuse pour endormir l'enfant.
Cazotte écrivit les paroles.
Pour la musique, il était très fréquent à cette époque de chanter sur l'air de..

Cette berceuse eu un grand succès de bouche à oreille, se répandit dans les autres classes sociales et jusqu'au XIXème siècle, on la chantait en l'accompagnant de bruits de chaînes, en tapant sur des casseroles et en claquant des portes.

Le Vieux Château des Ardennes ou le réveil d'Enguerrand

Paroles de Cazotte.

Tout au beau milieu des Ardennes
Est un château sur le haut d'un rocher,
Où fantômes sont par centaines,
Les voyageurs n'osent s'en approcher :
Dessous ses tours
Sont nichés les vautours,
Les oiseaux de malheur.

Refrain : hélas ! Ma bonne hélas ! Que j'ai grand ‘peur.

Tout à l'entour de ses murailles,
On y entend les loups garous hurler ;
On entend traîner des ferrailles,
On voit des feux,on voit du sang couler,
Tout à la fois
De très sinistres voix
Qui vous glacent le cœur.

Sire Enguerrand venait d'Espagne,
Passant par-là, cuidait se délasser ;
Il monte en haut de la montagne :
Faites mon lit, je veux me reposer.
Beau cavalier,
Restez en étrier ;
Vous mourriez de frayeur.

Par-là sembleu, par-là cent diable !
Me prenez- vous pour un jeune écolier ?
Faites du feu, dressez la table ;
Nous les verrons
Tous ces esprits félons
Qui font tant de frayeur.

Bonsoir, vous dis, mon capitaine,
Tenez-vous bien ferme sur l’oreiller.
De moi ne soyez point en peine,
Le Diable y soit, j’ose le défier.
Monsieur, Tout doux !
D’aussi fermes que vous
Y ont manqué de cœur.

Vers minuit, voilà grand tapage,
Tout le château commence à s’ébranler ;
On entend des cris pleins de rage,
Tous les enfers semblent se rassembler.
Quels hurlements !
Quels grincements de dents !
Que de cris, que d’horreurs !

Tout à coup par la cheminée,
On voit et têtes et cornes tomber ;
Des pieds des mains, une nuée
Sur les parois, partout semblent flamber.
En même temps,
Des portes les battants S’ouvrent avec rumeur.

Un démon de figure hideuse
Était traîné par cent diables affreux ;
Sa bouche était tout écumeuse,
Le plomb fondu lui découlait des yeux ;
Et ses cheveux,
Tout embrasés de feux
S’hérissaient de douleur.

Sur ses épaules déchirées
Les démons fouettaient à coup redoublés ;
Les fouets dont leurs mains sont armées
Sont des serpents des plus envenimés
Il veut crier ;
Un crapaud, du gosier
Lui sort avec clameur.

Une ombre tout échevelée
Va, lui plongeant un poignard dans le cœur.
Avec une épaisse fumée
Le sang en sort, si noir qu’il fit horreur ;
Avec éclat
Criant : meurs scélérat !
Expie ta fureur !

Malheureuse âme réprouvée,
Dit Enguerrand en élevant la voix :
Qui t’amène en cette contrée ?
De par le Ciel, écoute et réponds moi… En soupirant,
L’ombre au même moment
Lui répondit : monsieur,

Le Comte Anselme était mon père,
Prince il était de tous les alentours
Belle j’étais, j’en étais fière ;
Sage j’étais, je l’eusse été toujours.
De mes beaux yeux
Las ! Ce monstre odieux,
S’éprit pour mon malheur.

De prêtre il n’avait que la mine
Et de mon père il était aumônier.
Au lieu de prêcher la doctrine
Qu’à des chrétiens il devait enseigner
Ne faisait rien
Que penser au moyen
De m’enlever l’honneur.

Tous les matins à l’aventure
J’allais au bois pour y prendre le frais ;
Dans le cristal d’une onde pure
Je me plaisais à mirer mes attraits ;
Nulle beauté,
Disait ma vanité,
Ne m’égale en splendeur.

Son âme au désespoir livrée,
Pour obtenir l’objet de son ardeur,
Va sur une route croisée
Pour se donner au père de l’erreur.
Et le démon
Lui octroya le don
De ravir une fleur.

Là, tout près d’une fontaine,
Certaine rose aux yeux faisait plaisir ;
Fraîche brillante, éclose à peine,
Tout paraissait induire à la cueillir ;
Il vous semblait
Las ! Qu’elle répandait
La plus aimable odeur.

J’en veux orner ma chevelure
Pour ajouter plus d’éclat à mon teint ;
Je ne sais quoi, contre nature,
Me repoussait quand j’y portais la main.
Mon cœur battait
Et en battant disait :
Le Diable est sous la fleur !

A peine en étais-je la maîtresse,
Comment pourrais-je en faire le récit ?
Je me sens tomber en faiblesse ;
Le malheureux son dessein accomplit :
Et puis le sort
Fait que, sans nul remords,
J’en goûtai la douceur.

Revenant à moi : vas infâme,
Tu m’as perdue !
Ah lâche, tu mourras !
Alors de courroux il s’enflamme,
Et le démon le poussait par le bras ;
D’un œil hagard
Il tire un grand poignard
Et me perce le cœur.

Pour dérober ce crime énorme,
Il veut, aidé du secours de Satan
Faire une fosse au pied d’un orme,
Mais aussitôt elle s’emplit de sang ;
Qui contre lui
Se tourne et rejaillit
D’une grande fureur.

Il veut aller à la fontaine,
Pour effacer la trace de ce sang ;
Mais le méchant perdit perdait sa peine,
Plus il frottait, plus la tâche s’étend.
Puis dans le bois
De mon père la voix
Redouble sa terreur.

Où m’enfuirais-je ? Misérable !
Pour m’engloutir, abîme entrouvre toi.
D’un air officieux, le Diable
Se change en bouc : monte, dit-il, sur moi,
Et ne crains rien ;
Viens, mon cher ami, viens,
Fidèle serviteur.

Il monte ; et, sans qu’il s’en étonne
Il sent sous lui le diable détaler ;
Sur son chemin l’air s’empoisonne
Et le terrain sous lui semble brûler.
En un instant
Il le plonge vivant
Au séjour de la douleur.

Enfin l’ombre parlait encore,
Quand par hasard dit notre chevalier :
Mon bon Jésus, je vous adore ;
Et de croix commence à se signer.
A ce seul nom
Les suivants du démon
Se sauvent pleins d’horreur.

MORALITE

Apprenez par ceci, Mesdames,
A ne pas croire à votre vanité
Et si vous courtisez les femmes,
Retenez cette moralité :
Qu’il ne faut pas
Du traître Satanas
Invoquer la faveur.
Au refrain.


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Mézière

Ne la retrouvons-nous pas encore de nos jours, mystérieuse et terrible, dans cette chanson-légende qui berça notre enfance : Si, laissant de côté la légende et la poésie, nous consultons l'histoire, nous là voyons, au temps des Césars, devenir le refuge des gens endettés et des fugitifs de toute sorte c'est Tacite qui nous l'apprend.

Et, au XVème siècle, les sept forêts des Ardennes sont encore l'asile des bannis, des gens ruinés par la guerre, lesquels y mènent la vie des charbonniers et de temps en temps en sortent pour mendier ou pour piller les villages voisins. Aujourd'hui encore, un quart environ du département est couvert de bois. « Tout ce pays est boisé, dit Monsieur Michelet, comme pour marquer la défense et l'attaque aux approches de la Belgique, la grande forêt d'Ardenne, la profonde (ar duinn), s'étend de tous côtés, plus vaste qu'imposante. Vous rencontrez des villes, des bourgs, des pâturages vous vous croyez sorti des bois, mais ce ne sont là que des clairières. Ces bois recommencent toujours ; toujours les petits chênes, humble et monotone océan végétal dont vous apercevez do temps à autre, du sommet de quelque colline, les uniformes ondulations. La forêt était bien plus continue autrefois.
On comprend qu'un tel pays fournisse plus d'éléments à la légende qu'à l'histoire; aussi trouvera-on ici à l'histoire des villes le récit des faits principaux qui se sont passés sur le territoire de ce département. Il y a plus, ce département ne s'est pas formé, comme beaucoup d'autres, d'une portion détachée d'une grande province ; une partie appartenait à la Champagne et a suivi les destinées de cette province ; d'autres, plus petites, appartiennent au Hainaut, à la Picardie; enfin le pays d'Ardenne proprement dit a une histoire à part, mais qui ne commence que dans les temps modernes à présenter quelque intérêt. On trouve un comté d'Ardenne dans les premiers temps de notre histoire il faisait partie du royaume d'Austrasie.
L'histoire du pays devient obscure ou se confond avec celle de la Champagne jusqu'au moment où le comté de Rethel et la principauté de Sedan commencent à jouer un rôle dans nos annales. Nous renvoyons le lecteur à l'histoire particulière de ces villes. Mais, au commencement de la Révolution, le département des Ardennes devait jouer un rôle important dans la défense du pays.

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Recroy

C'est sur une partie de son territoire que s'étend la forêt de l'Argonne, dont Dumouriez se hâta d'occuper les défilés. De Sedan, où était son état-major, il se rabattit sur cette forêt, que les Prussiens et les Autrichiens devaient nécessairement traverser pour marcher sur Paris. Cette forêt, par ses inégalités de terrain, le mélange des bois et des eaux, est tout à fait impénétrable à une armée, sauf par cinq défilés principaux, que le général français garnit de troupes. Lui-même, posté dans le plus important de ces passages, Grandpré, au sud du département, y attendit l'ennemi dans une position inexpugnable. « Grandpré et les Islettes, écrivait-il au pouvoir exécutif, sont les Thermopyles de la France ; mais je serai plus heureux que Léonidas. » Le 20 septembre 1792, il fut attaqué dans ses positions. Mais nos volontaires, remplis d'ardeur, sautèrent au-dessus des retranchements qui les protégeaient et, se précipitant sur l'ennemi, l'obligèrent à se retirer. Cependant la surprise d'un des passages de l'Argonne, celui de La Croix-aux-Bois par les Autrichiens et les émigrés, repris par les Français, qui tuèrent aux ennemis un de leurs généraux, le prince de Ligne, obligea Dumouriez à renoncer à la défense de l'Argonne ; il fit donc retraite vers le sud, et à quelques jours, à quelques lieues de là, le 20 septembre 1792, Kellermann et lui livraient à l'ennemi le combat appelé la canonnade de Valmy qui arrêta l'invasion et força l'ennemi de se retirer. La nouvelle de ce premier succès arriva à Paris le 22 septembre, le jour même où la Convention nationale se réunissait et proclamait la République ; et elle fut peut-être pour quelque chose dans l'enthousiasme qui accueillit la nouvelle forme de gouvernement. En 1815, le chef-lieu de ce patriotique département, qui avait fourni à la Révolution quelques-uns de ses plus vaillants défenseurs, Mézières, soutint après Waterloo un siège de quarante-deux jours et ne se rendit qu'aux généraux de Louis XVIII.
Durant la guerre franco-allemande de 1870-1871, le département des Ardennes fut envahi et piétiné, pour ainsi dire, par les armées ennemies ; la plupart des villes furent occupées par les Allemands, notamment les localités suivantes Grandpré, Buzancy, Vouziers, Attigny, Le Chêne-Populeux, Nouart, Beaumont, Mouzon, Carignan, Rethel, Raucourt, Bazeilles, Sedan, Floing, Mézières, etc. C'est sur le sol du département des Ardennes que se dénoua le terrible drame; c'est à Sedan et dans les environs que fut livrée la suprême bataille, 12 septembre 1870. C'est là que s'effondra le second Empire. Le département des Ardennes fut délivré un des derniers de l'occupation.

Eglise de Vouzier
Les Ardennes

Les premiers habitants en seraient les Rémi.
Le sol des Ardennes a été le théâtre de très durs combats pendant la Première Guerre mondiale et également le théâtre de la contre offensive des armées allemandes de l'hivers 1944-1945.


Charleville-Mézières


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Plan de Mèzière

Le 6 mai 1606, le jour même de ses 26 ans, Charles de Gonzague (1580-1637), duc de Nevers et de Rethel (Charles III)), décide la création de Charleville pour en faire la capitale de sa nouvelle principauté souveraine d'Arches, appuyée sur son duché de Rethel et sur l'antique comté de Castrice.
La Meuse et ses méandres séparent Charleville de Mézières et c'est en 1966 que ces deux cités décident de s'unir pour formé l'agglomération de Charleville-Mézières. Cette ville, préfecture du département des Ardennes dont les habitants s'appelaient les Carolopolitains, et ceux de Mézières étant les Macériens, qui fait que les gentilés de Charleville-Mézières s'appellent, maintenant les Carolomacériens.
Rocroi, est une des places-fortes les mieux conservées d'Europe. Le 16 mai 1643 les troupes de France commandée par le Le Duc d'Enghien infligent à l'armée espagnole l'une de ses plus cruelles défaites. Le Vouzinois fut occupé par les Romains qui ont implanté une enceinte militaire à Chestres.


Vouziers

Eglise de Vouzier
Eglise de Vouzier

Vouziers ne fut d'abord qu'une chapelle dépendant de l'abbaye de Théline. Son nom apparait en 1140 à propos de moulins exploités sur l'Aisne. Les Templiers de Boult y fondèrent en 1125 une maison qui devint la commanderie de la Chambre aux Loups qui passa aux Hospitaliers en 1312. Vouziers devint un carrefour d'échanges grâce à ses foires et ses marchés confirmés par François er en avril 1516. La ville dut sa prospérité au commerce des grains. Elle fut occupée par les Russes de 1815 à 1818, par les Prussiens de 1870 à 1873, par les Allemands au cours des deux guerres mondiales.
L'aviateur Roland Garros, tué dans un combat près de Saint Morel le 5 octobre 1918, repose au cimetière communal. La légion tchécoslovaque participa en octobre 1918 avec les troupes du général Gouraud à la libération de la ville. Vouziers est la patrie d'Hippolyte Taine, grand penseur du 19e siècle, et d'Albert Caquot, grand ingénieur du 20ème siècle, l'apôtre du béton armé.

Eglise de Vouzier
Une boucle de la Meuse

Rethel


Cette sous préfecture des Ardennes, fondée par Jules César qui y aurait établi son camp, a traversé bien des évènements tragiques au cours de sa longues histoire. Lieu de passage de toutes les invasions elle fut assiégée, ravagée, incendiée, pillée, atteinte de la peste, du typhus, détruite à plus de quatre-vingt pour cent lors des deux dernières guerres, et malgré tous ces avatars elle à toujours relevée de ses cendres sa célèbre église Saint-Nicolas.

Sedan


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Plan de Mèzière

C'est sur l'emplacement d'une villa romaine que la ville fut construite. Son château fort construit par Évrard III de La Marck à partir de 1424 donnera naissance à une cité prospère élevée au rang de principauté attestée par une lettre patente signée par le roi Henri II. En contrepartie elle devra allégeance au royaume de France qui pourra si besoin est lui demandé de participé à l'ost en cas de conflit. En 1549, Son prince Henri-Robert de La Marck adhère à la Réforme et la ville acquière une grande renommé en accueillant les Juifs ainsi que des avocats, des intellectuels et artisans Réformés qui vont donner à la ville un nouvel essor.
La principauté de Sedan sera rattachée à la France en 1641 après la bataille de la Marfée et le complot de Saint Mars visant à disgracié Richelieu, le puissant ministre de Louis XIII. Plus tard en 1870, Sedan verra la défaite de l'Empereur Napoléon III, dont les troupes furent encerclé dans la cité. La réédition de l'empereur entrainera la chute du second empire. La France deviendra La République Française. En 1914, lors de la Grande Guerre, ainsi que lors de la Seconde Guerre Mondiale, Sedan fut en partie dévasté.


Recroi


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Augusto Ferrer-Dalmau - La bataille de Recroi
Note

La bataille de Recroi


La bataille de Recroi
La bataille de Recroi - Heim François Joseph
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Le 19 mai 1643, à Rocroi, le duc d'Enghien anéantit l'infanterie espagnole. C'est la victoire retentissante d'un général de 23 ans. La mort du cardinal de Richelieu, quelques mois plus tôt, a incité les Espagnols à attaquer la France, entrée huit ans plus tôt dans la guerre de Trente Ans. C'est ainsi que 17.000 fantassins et 8.000 cavaliers assiègent la place forte de Rocroi, dans les Ardennes, sous le commandement de don Francisco de Mello. Le jeune duc d'Enghien est pressé d'en découdre. Il prend soin de cacher à ses troupes la mort du roi Louis XIII, survenue le 14 mai, pour ne pas les démoraliser.
Là-dessus, il attaque les Espagnols en compensant son infériorité numérique par sa rapidité de manoeuvre et en faisant un large usage de la cavalerie. Les Espagnols perdent l'essentiel de leurs forces et pas moins de 250 drapeaux.
La bataille de Rocroi met fin à la réputation d'invincibilité des «tercios» espagnols, des unités composées de piquiers, d'arquebusiers et de fantassins armés d'épées. Elle marque le retour de la France sur la scène internationale après un siècle de défaites et de guerres civiles ou religieuses. Elle constitue d'heureuses prémices pour le jeune Louis XIV (4 ans), intronisé depuis moins d'une semaine. Elle entraîne enfin un tournant dans la guerre de Trente Ans qui ravage l'Europe centrale depuis 1618.

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Plan de Rocroi

Le nom Recroi signifie la croisée de Raoul, un ancien seigneur du lieu au XIIIe siècle. Au XVIIe siècle, quand Louis XIII acheta la quasi-totalité de la seigneurie de Rocroi en 1614, on inventa une étymologie plus conforme au nouveau statut de la ville, pour en faire la Roche du Roy, Roc-Roy, si bien que sous la Révolution française, elle fut renommée Roc-Libre.
En 1545, François Ier demande à Girolamo Marini, commissaire-général des fortifications de Champagne, de fortifier la frontière de Champagne. Il construit un petit fort près du village de Roulcroix.
Charles Quint décide de construire la fort de Charlemont, à Givet en 1552, Henri II répond en faisant édifier l'enceinte de Rocroi le même année. Elle est terminée en 1556. La ville a été construite en étoile avec cinq bastions avec orillons. Rabutin décrit la place comme « un pentagone à cinq fronts, couverte et défendue de quatre gros boulevards garni de leurs flancs, casemates et plate-forme, et vieil fort qui fait le cinquième ». Le vieux fort est probablement le fortin construit par Marini, transformé en bastion appelé bastion du Petit-Fort ou bastion du Roy. La construction a été confiée à un maitre maçon de Senlis, Loys Lenthe, par le maréchal de Bourdillon. À l'origine, l'enceinte n'était pas maçonnée. La ville est assiégée par les Espagnols en 1556 et 1559, sans succès. Le gouverneur de Champagne, François de Clèves avait fait renforcer les défenses en urgence. La place est prise par les protestants de Sedan le 20 novembre 1588. Ils la vendent au duc de Guise. Le roi Louis XIII la rachète en 1614. Le plan initial a été conservé mais les bastions ont été modifiés quand des demi-lunes ont été ajoutées. Le bastion du Roi est retranché de la ville par un fossé pour devenir une citadelle. Les escarpes sont alors revêtues de maçonnerie1.


C'est au cours du siège de Rocroi par les Espagnols, commandés par Francisco de Melo, qu'eut lieu la fameuse bataille de Rocroi, le 19 mai 1643, qui vit la victoire des Français sur les Espagnols. Le chef de l'armée royale française, le duc d'Enghien, plus tard appelé le Grand Condé, révéla ici tout son génie militaire, alors qu'il était seulement âgé de 22 ans. Cette victoire fut décisive dans la guerre de Trente Ans (1618-1648) : elle marqua le retour de la France sur la scène internationale après un siècle de défaites et de guerres civiles


Maison de la dernière cartouche

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Maison de la dernière cartouche

Maison de la dernière cartouche
Maison de la dernière cartouche - Alphonse de Neuville (31/05/1836

Lors de la Bataille de Bazeilles le 1er septembre 1870, la commune a été le lieu d'intenses combats entre des unités d'infanterie de marine française et des régiments bavarois. Sous le commandement du commandant Lambert et des capitaines Aubert, Bourgey, Delaury et Picard de la division bleue, repliés dans l'auberge Bourgerie, une petite centaine d'hommes et de gradés allaient résister jusqu'à l'épuisement complet de leurs munitions. Ce moment d'histoire a été illustré par le célèbre tableau d'Alphonse-Marie-Adolphe de Neuville,peint en 1873, Les dernières cartouches est conservé à Bazeilles à la Maison de la dernière cartouche.



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