La chevalerie
Sous l’Anciens Régimes (avant 1789) les armoiries et blasons appartiennent toujours à une famille. Les Armes étant celle du fief où demeure la seigneurie. La hiérarchie est très organisée dans les ordres de la noblesse. Sur ces armes figurent généralement les territoires dont le seigneur est titulaire et sur lesquelles il perçoit des revenus. Mais il peut aussi représenter un évènement particulier, tel qu'un haut fait d'arme ou une attribution de bravoure lors d'une bataille. Par exemple il est raconté que selon la légende Joffre le Poilu, comte de la Marche d'Espagne au 9ème siècle, blessé dans un combat livré aux Normands, fut récompensé pour sa vaillance par l'empereur Charles II le Chauve qui traça avec le sang de sa blessure quatre rayures verticales sur son écu d'or. Ces armoiries sont devenue les armoirie de l'Aragonaise et ont les retrouve dans le Languedoc-Roussillon. Lors de joutes et de tournois l’écu du chevalier comportant ses armes est exposé toute une nuit avant le début de jeux dans la cathédrale du lieu pour y recevoir une bénédiction au cours d’une cérémonie religieuse célébrée le matin avant le début du tournoi.
Chateau Gaillard
Le seigneur obtient de son suzerain un terroir plus ou moins vaste sur lequel il va exercer sa juridiction, Il est assisté par son sénéchal qui régente la vie des soudoyés et du personnel de la demeure. Cette demeure est construite en pierre dure sur une proéminence du terroir et est entourés de fortification. C‘est le châteaux féodal ou château fort. Le seigneur doit assistance, justice et protection à tous les membres de sa mesnie, c’est à dire à toutes les familles environnantes vivant sous la domination du seigneur. En échange le seigneur reçois un subside versé par les serfs peuplant la mesnie, soit en denrée pour ceux qui cultive les terres du terroir, soit en objet ou en valeur, pour ceux qui exerce une activité commerciale, En cas de trouble où de guerre, les serfs viennent trouver refuge au château et ils participent à sa défense.
L’octroi d’un terroir est souvent la récompense d’une action guerrière où s’est distingué un homme par sa bravoure et se il voit nommé chevalier soit par son roi, soit par un grand vassal du royaume.
La cérémonie d’adoubement est une étape importante dans la vie d’un homme de guerre. La veuille de son investiture, le prétendant au titre de chevalier va passer la nuit en prières dans la chapelle de château où aura lieu la cérémonie. Le lendemain, il se présentera en costume d’apparat et à genoux devant son seigneur il se verra conférer officiellement le titre de chevalier. La cérémonie sera suivit d’un grand banquet ou se retrouveront gentes dames et doux sires réunis pour l’occasion.
Il va passer du statut de simple soldat à celui de chevalier avec tous les avantages que cela apporte.
Les Joutes du Moyen-Age
Les Joutes du roi René
Ce texte en écrit «François» eprovient d'un manuscrit original, enrichi de gracieuses miniatures, qui faisait partie de la bibliothèque du chancelier Séguier. Il est aujourd'hui égaré ou détruit.
Un écusson d'azur, à trois fers de javelot, surmonté au lieu d'un cimier, d'une mître et d'une crosse, était peint sur la première page, et tenait lieu de signature. Je pense que l'on peut reconnaître le poète anonyme à ces armes de la maison de La Sayette.
Peu de temps après, le roi de Sicille entreprit des joustes, lesquelles il tint proche de Saulmur,au devant d'un chasteau de bois qu'il fit construire dans une belle plaine, lequel il fit peindre par dehors et par dedans, et le meubla de très riches tapisseries; et à l'imitation des anciens romans, le nomma le chasteau de la Joyeuse-Garde, où, durant l'espace de quarante jours, luy et la reine Isabelle, et madame Yolande sa fille, et quantité d'autres dames et damoiselles, et notamment la belle et jeune Jeanne de Laval, pour laquelle secrètement il fit et dressa cette emprise, avec un grand nombre de grands seigneurs, et particulièrement ceux qui devoient estre de la troupe des Tenans, demeurèrent en grande joye et magnifique feste , attendant tous ceux qui, pour acquérir de l'honneur, voulurent venir jouster contre le roy, chef de l'emprise, et contre ceux qu'il avoit choisis pour combattre à son costé. La reine, les dames et les seigneurs, qui estoient venus pour voir ces nobles faits d'armes, furent festinez dans le chasteau, et puis placez dans des eschaffaux, parez très richement, vis-à-vis du lieu où les joustes se faisoient. La sortie du roy de son chasteau artificiel se fit dans cet ordre:
Deux estafiers turcs, habillez à leur mode, avec de longues vestes et des turbans de damas incarnat et blanc, menoient chacun un véritable lyon , attaché avec une grosse chaîne d'argent. Après suivoient les tambours et les fifres du roy à cheval, et en suitle les trompettes, tous richement vestus de la livrée et de la devise du roy, de damas incarnat et blanc. Après marchoient à cheval deux roys d'armes, tenans leurs livres ou cartulaires d'honneur et de noblesse en leurs mains, pour yd escrire et exalter les nobles faits d'armes et les valeureux combats, qui se feroient au lieu où les lices estoient dressées. Puis marchoient sur de très beaux chevaux, les houssures desquels estoient très richement ornées d'armoiries en broderie, les quatre juges du camp: à sçavoir deux anciens et sages chevaliers, et deux cscuyers bien expérimentez en toute sorte de combats. L'un estoit seigneur de Cussé, L'autre seigneur de Martigné , Antoine de La Salle, aussi Hardouyn Fresneau. En suitte venoit un nain vestu à la turque, sur un beau cheval richement caparaçonné, portant l'escu de la devise que le roy René avoit choisie en cette occasion. Il estoit de gueules, semé de pensées au naturel, comme estoient aussi les cottes d'armes, les bannières, les chamfrains et les houssures, et caparaçons des chevaux des chevaliers, et des escuyers du roy et de tous les Tenans. Après le nain, marchoit une très belle dame superbement vestue, menait et conduisant le cheval du roy René par une escharpe attachée à la bride; ce prince portant sa lance sur la cuisse, et l'escu de la devise au bras senestre, tout le cheval couvert d'un caparaçon de la même devise, traînantà terre. Cette dame estoit destinée à mener tous les Tenans, chacun à son tour, lorsqu'il seroit nécessaire de jouster contre les Assaillans qui se présenteraient à l'emprise, et qui viendraient toucher l'escu pendant au perron avec le bout de leurs lances. Leroy estoit suivi de monseigneur Ferry de Lorraine, du sire Louis de Beauvau et de son frère, du comte Guy de Laval, de Geoffroy de Saint-Belin, de Lénoncourt, de Guerry, de Crespin, de Cossé, du Begue du Plessis et de plusieurs autres gentils et vaillans chevaliers, dont nous dirons les noms selon l'ordre qu'ils joustèrent avec celuy des Assaillans, qui s'esprouvèrent en ce noble exercice. En cet ordre, ils arrivèrent au lieu où estoient dressées les lices, proche desquelle son avoit fait tendre un très grand et très riche pavillon, à la porte duquel s'assit le nain, vestu à la turque, sur un riche oreiller, ou carreau de velour cramoisi, frangé et houppé d'or, les jambes passées l'une sur l'autre en sautoir, ayant esté mis là pour remarquer tout ce qui se passeroit. L'esëhaffaut des quatre juges et des deux roys, ou héraults d'armes, et ceux des dames y estoient aussi dressez,et ornez de tapisseries, de tapis et d'oreillers, afin que tout le monde fust à son aise. Et tout proche estoit un perron, fait en forme de colonne cannelée de marbre, à laquelle estoit appendu l'escu de la devise, et auquel ceux d'entre les Assaillans, qui vouloient jouster contre les Tenans, estoient obligez de toucher avec le bout de leurs lances.
De plus il pourra participer aux joutes à ce titre s’accaparer l’armure, le cheval du chevalier qu’il aura vaincu en combat singulier.
Un chevalier en armure avant un tournoi
Le chevalier bachelier
Il ne possède que quatre bachelles. Un bachelle est une étendue de terre contenant dix foyers et avoir assez de terre pour fournir le travail à deux bœufs pendant une année. Ces propriétés donnaient le droit au chevalier de déployer une bannière de forme triangulaire sur laquelle figuraient ses armes.
Le chevalier Banneret
Gentilhomme puissant par ses possessions territoriales et le nombre de ses vassaux. On l’appelle ainsi parce qu’il a le droit de porter une bannière carrée en haut de sa lance. La Pairie est un vaste territoire et le comte ou duc titulaire fait partie des grands du royaume. A ce titre il participe à l’ost en cas de guerre, il fait partie du grand conseil du roi. Il porte l’un des attributs royaux lors de la cérémonie du sacre. S’il doit allégeance à son roi pour ses territoires, il a dans l’ensemble de son domaine de nombreux vassaux qui doivent lui rendre l’hommage lige. En cas de désobéissance au roi, il peut voir ses terres confisqués. Par exemple, le duché d’Aquitaine est soumis à l’autorité du roi de France, à ce titre le Duc d’Aquitaine doit l’hommage lige au roi de France, mais si Édouard III est roi d’Angleterre, il est également duc d’Aquitaine et de Normandie et refusant de prêter l’hommage pour ses terres elles seront confisquée par Philippe VI en 1337, car comme dit Édouard: «Fils de roi ne saurait s’agenouiller devant fil de comte». Ces querelles allaient être à l’origine d’une guerre qui allait durer cent ans.
( Note : centre treize ans exactement)
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